8-9 avril 2011 - DIJON - L'intime à ses frontières
Le
Centre Interlangues de l’université de Bourgogne organise un colloque
international et pluridisciplinaire sur le thème L’intime à ses
frontières les 8 et 9 avril 2011. Croisant des approches
variées émanant de littéraires, de linguistes, d’historiens, de
juristes et de spécialistes des sciences de la communication, le
colloque permettra d’aborder l’intime à des époques où la notion ne va
pas de soi. En effet, aussi bien pendant la période qui précède l’«
invention » de l’intime au XVIIIe siècle que pendant celle qui, après
les années 1960, se caractérise par une intimité « surexposée » et donc
menacée, apparaissent de nouvelles délimitations du champ du concept.
Écartant à dessein la grande époque où s’opère la conquête du droit à
l’intime, le colloque s’intéressera à ce qui préfigure l’intime ou à ce
qui en reste lorsque la sphère collective ou publique est, ou
redevient, la plus prégnante.
La
réflexion portera sur les seuils temporels et spaciaux de la notion.
Saisi à des époques frontalières, l’intime sera étudié de façon à
déterminer les glissements sémantiques ou notionnels observables en
période de mutation ; il sera également abordé dans sa dimension
spatiale de façon à explorer les différentes pratiques et
représentations de l’intime dans les différents pays européens et à
délimiter les contours mouvants des espaces (concrets ou imaginaires)
qui lui sont dévolus dans les différents discours (littéraires,
filmiques, juridiques, journalistiques…). L’angle adopté sera celui de
l’interdisciplinarité de façon à montrer comment une série de pratiques
et de discours (convergents ou non) se conjuguent pour faire affleurer
un nouveau sentiment ou une nouvelle conception de l’intime qui engage
un certain nombre d’enjeux éthiques et esthétiques.
On pourra aborder, entre autres, les points suivants :
-
Comment et où l’intime trouve-t-il à se créer, puis à se dire ou à se
montrer, lorsque la sphère publique ne lui laisse pas de place ?
Pouront être considérés, par exemple, les questions taxinomiques liées
à l’émergence de la notion mais encore les différents lieux investis
par l’intime suivant les époques ainsi que les phénomènes de
déplacements qui affectent pratiques et discours en fonction de la
façon dont s’opère le clivage entre intime et public.
-
Comment les règles publiques de la société (justice, administration)
contribuent-elles à façonner notre représentation de l’intime ? Quelle
place réservent les discours constitués (médical, journalistique,
religieux etc) à la question de l’intime ? Des notions telles que « for
intérieur », « intime conviction », « personne privée » ou « droit à
l’intimité » pourraient être considérées.
-
Quels sont les rapports entre le politique et l’intime ? Dans quelle
mesure la reconnaissance ou le refus d’un droit à l’intimité sont-ils
significatifs d’un ordre social ? Dans quelle mesure les formulations
de la vie en société impliquent-elles un discours sur la vie intime
? En quoi ces pratiques varient-elles d’un pays à l’autre ?
- L’existence d’une intimité est-elle compatible avec l’omniprésence de l’image ?
Les
communications se fonderont soit sur l’analyse de pratiques sociales et
historiques, soit sur l’analyse de représentations artistiques de
l’intime à l’une des périodes concernées.
Les
propositions de communication devront concerner l’une des deux époques
retenues (la période antérieure à 1700 ou les années postérieures aux
années 1960). Elles devront comprendre un titre et un résumé et
indiquer clairement l’angle adopté (historique, juridique, littéraire…)
ainsi que l’institution de rattachement de l’auteur. Elles seront à
adresser pour le 15 septembre 2010 à Sylvie Crinquand (
sylvie.crinquand@u-bourgogne.fr) ou à Paloma Bravo (
paloma.bravo@u-bourgogne.fr).
29-30 avril 2011 - PARIS - La francophonie aux XVIIIe-XIXe siècles :
perspectives littéraires, historiques et culturelles
Comité scientifique :
Jean Bessière (CERC, Paris 3), Elena Gretchanaïa (Université d’Orléans), Francine-Dominique Liechtenhan
(Centre Roland Mousnier, CNRS – Paris Sorbonne), Alexandre Stroev (CERC, Paris 3), Catherine Viollet
(ITEM, CNRS - ENS)
Colloque international, Paris, 29-30 avril 2011
Programme provisoire
Vendredi 29 avril 2011
Institut d’Etudes Slaves (9 rue Michelet, Paris, 75006)
9 h 00 Accueil des participants. Ouverture du colloque
Présidence : Francine-Dominique Liechtenhan
9 h 30 Jean Bessière (Pr., Paris 3), La francophonie : approches historique et théorique
10 h 00 Catherine Viollet (CR1, ITEM, CNRS-ENS), Écrits personnels en français dans les archives
européennes
Pause
Présidence : Olivier Chaline
11 h 00 Elena Gretchanaïa (Pr., Université d’Orléans), Les fonctions de la langue française dans les textes russes
rédigés en français
11 h 30 Vladislav Rjeoutski (post-doc ATER, Paris 10), La multiculturalité dans la presse francophone en Russie
sous le règne d’Elisabeth Petrovna
12 h 00 Carole Chapin (doctorante AMR, Paris 3), Incursions francophones dans les périodiques russes au
XVIIIe siècle
Pause
Présidence : Jean Bessière
14 h 00 Nina Dmitrieva (DR, Institut de Littérature russe, Maison Pouchkine, Saint-Pétersbourg), Le théâtre
français du comte russe Grigori Czernichev
14 h 30 Ekaterina Vassilieva (doctorante, Paris 3 – Université d’Etat de Saint-Pétersbourg), Des versions
françaises du Nakaz de Catherine II
Pause
Présidence : Alexandre Stroev
15 h 30 Sergueï Vlassov (MCF, Université d’État de Saint-Pétersbourg), La première édition méconnue des
autotraductions des poèmes d’Evgueni Baratynski en français
16 h 00 Emily Murphy (doctorante, Université de Nottingham), Les journaux de voyage rédigés en français par
des femmes russes
Samedi 30 avril 2011
Ecole Normale Supérieure (salle Histoire, 45 rue d’Ulm, Paris, 75005)
Présidence : Elena Gretchanaïa
9 h 30 Martina Musilova (doctorante, Université de Bohême du Sud), Contes, romans et journaux inédits de la
princesse Alexandra Dietrichstein, née Chouvalova
10 h 00 Ivo Cerman (MCF, Université de Bohême du Sud), « Instruire et plaire » : l’œuvre clandestine de Lolo
Clary
Pause
Présidence : Joanna Nowicki (Pr., Université de Cergy-Pontoise)
11 h 00 Denis Kondakov (MCF, Université de Polotsk), Les « coquins de la Russie Blanche » : la francophonie
jésuite en Biélorussie aux XVIIIe-XIXe siècles
11 h 30 Irena Buckley (MCF, Université de Vilnius) et Marie-France de Palacio (Pr., Université de Bretagne
Occidentale, Brest), Le discours francophone des émigrés lituaniens au XIXe siècle
12 h 00 Michel Braud (Pr., Université de Pau), Les journaux intimes, rédigés en français, des comtesses
Tarnowska et Michalowska
Pause
Présidence : Catherine Viollet
14 h 00 Margareta Östman (Pr., Université de Stockholm), La prose francophone en Suède, aspects
sociologiques
14 h 30 Madeleine van Strien-Chardonneau (Pr., Université de Leyde), Écrits en français dans les archives
hollandaises : journaux intimes et récits de voyages du XVIIIe siècle
Pause
Présidence : Michel Braud
15 h 30 Olivier Chaline (Pr., Paris Sorbonne), La fortification européenne à la française
16 h 00 Marie-Françoise Vajda (MCF, Paris Sorbonne), Le français en Hongrie au siècle des Lumières
16 h 30. Leonhard Horowski (Post-doc. Junior Fellow, Freiburg Institute for Advanced Studies), Le français de
cour et d’administration en Brandebourg-Prusse, XVIIe-XVIIIe siècles
17 h Alexandre Stroev, Catherine Viollet, Conclusions
7 mai - PARIS - Jean Donostia, diariste
La Matinée du journal organisée par l'
Association pour l'Autobiographie
le samedi 7 mai 2011 de 10h à 12h30 aura lieu à l'Institut culturel de
Roumanie, 1 rue de l'Exposition, 75007 Paris. Elle sera consacrée cette
année à la présentation des écrits autobiographiques de Jean Donostia
(1911-2003), écrivain (presque) inédit qui a légué à l'APA tous ses
écrits, en particulier son remarquable journal intime. Après une
présentation biographique, la séance sera consacrée à des lectures :
extraits de 50 rue de Combray (écrit en 1975, journal de lecture du
journal de sa tante Marion, qui l'a élevé), de ses journaux de voyage
des années 1930 (Espagne, Etats-Unis, Russie...) et des aphorismes qui
lui ont valu, en 1966, d'être lauréat du "Prix du journal intime".
Présentation et lectures seront faites par les membres du "Groupe
Donostia" : Gilles Alvarez, Simone Aymard, Elisabeth Cépède, Claudine
Krishnan, Philippe Lejeune et Marianne Ranson.
On peut lire ci-dessous la présentation publiée dans
La Faute à Rousseau, n° 56, février 2011, p. 57-58.
"Jean Donostia, diariste", par Philippe Lejeune
La Matinée du Journal, après avoir flirté avec la gloire (Jules Renard,
Jean-Paul Sartre…), va se pencher, en mai prochain, sur un grand
diariste inconnu, Jean Donostia (1911-2003). Inconnu, ou presque. Si
vous cherchez au catalogue de la BnF, vous trouverez de lui deux romans
parus chez Calmann-Lévy,
L’Écrigneule (1960) et
Les Paradis tranquilles
(1973) : romans publiés, romans oubliés. Est-ce à cause de l’échec de
sa carrière littéraire qu’il a tenté, dans les années 60, une autre
voie ? En 1966, il envoie une pincée de feuillets tirés de son journal
et décroche le « Prix du journal intime », un prix fondé en 1957 par
une femme de lettres féministe, Marguerite Grépon, obscure à l’époque,
oubliée aujourd’hui. Quand on a son journal primé sur manuscrit,
penserez-vous, ensuite on le publie ? Mais le journal d’un inconnu, qui
en voudrait ? Plutôt que de se ruiner en compte d’auteur, Jean Donostia
préféra s’acheter une moto. C’est lui qui me l’a dit. Nous avons
correspondu, les dernières années de sa vie. En effet, en 1999, âgé de
88 ans, il a tenté sa chance à l’APA, avec quelques autres pincées de
journal. Fut-il lu « en sympathie » ? Oui, mais pas assez pour lui
donner envie de nous confier illico le reste de son œuvre. Il ne l’a
déposé qu’après sa mort, aux bons soins de son héritier, Gérard
Lafforgue. Merci à celui-ci de nous avoir transmis, par vagues
successives, les différents pans de cet atelier d’écrivain, et ses
archives (en particulier sa correspondance avec Marcel Jouhandeau et
Simone de Beauvoir).
Qu’avait fait dans la vie Jean Donostia, à part être écrivain inconnu ?
Apparemment, rien. Un métier ? Les hasards de sa naissance l’en ont
dispensé. Son père, illégitime, ne l’a pas reconnu, mais l’a richement
doté. Lui et sa mère ont pu vivre, d’abord à l’aise, puis un peu moins,
mais sans métier fixe. Dans sa jeunesse, entre 1930 et 1940, il a
beaucoup voyagé : Espagne, États-Unis, U.R.S.S. Il a ensuite cherché sa
voie comme journaliste ou photographe. Puis il s’est enfoncé dans une
vie de plus en plus sédentaire, construisant une vraie œuvre (un
troisième roman,
Voyage en Almadoure,
resté en chantier, s’est perdu) et distillant son désespoir dans son
journal. De 1960 à sa mort, il a vécu, sans guère bouger, à Cannes,
qu’il détestait. Comme il dit : « J’ai parfois eu de la chance dans ma
vie. Mais elle m’a toujours porté malheur ». Ou bien : « “On ne peut
pas être et avoir été”. Mais on peut être sans avoir jamais été ».
La forme roman, les longueurs, les constructions, au fond, ce n’était
pas son genre. Il était fait pour la nouvelle, le fragment, l’éclat :
l’art de l’instant, la déflagration. À partir des années 60, il
commence à s’éditer lui-même à un seul exemplaire : il réunit dans des
dossiers mobiles, qu’il passe son temps à remodeler et corriger, les
différents pans de ses pratiques fragmentaires : nouvelles de jeunesse,
récits de ses voyages, et surtout fragments de ses journaux. N’allez
pas l’imaginer prolixe : rien d’un fonctionnaire du moi, alignant sans
y revenir une morne suite d’entrées quotidiennes. Il distille, polit,
choisit, met au net. C’est bref et ça va, vibrant, droit au cœur de la
cible. Mais il garde la nostalgie de la construction. Après 1973, une
fois perdu l’espoir de percer comme romancier, il tente d’articuler son
journal autour d’un axe. Et cet axe, il le trouvera dans la lecture de
journaux d’autrui, comme un liseron autour d’une tige. De 1976 à 1979,
il s’enroule autour des journaux de Green et de Gide. Mais auparavant,
de septembre 1975 à juin 1976, il a écrit son chef-d’œuvre,
50 rue de Combray,
placé sous le signe de Proust. Sa vie présente lui semblant vide, il se
retourne vers le passé pour écrire des Mémoires, mais toujours sous
forme de journal. Ce sera un journal de lecture du journal de Marion
Dramard (1890-1983), qui avait été (qui était, car elle vivait toujours
!) sa « tante », chez laquelle, avec sa mère, il passa l’essentiel de
son enfance et de sa jeunesse, à Orléans, au 50 rue… d’Illiers.
Ici commence un « roman vrai » qui pourra paraître incroyable. Jean
Donostia est un nom de plume. Pour l’état civil, il s’appelait
Jean-Jacques Gontier : baptisé Jean-Jacques en 1912, bicente-naire de
la naissance de Rousseau, il allait trouver, lui aussi, sa Madame de
Warens. Mère célibataire, sa mère a en effet accroché sa vie à celle
d’une tendre, protectrice et dominatrice amie, cette Marion, que
l’enfant a été amené à appeler sa tante, quoiqu’elle ne le fût pas, et
qui, plus tard, prit sur elle d’initier le jeune homme aux réalités… de
la vie. De 1920 à 1932, Marion a tenu son journal sur cinq carnets
qu’en 1975 Jean Donostia avait en sa possession. C’est le journal d’une
femme cultivée, intelligente et vive, féministe, tourmentée par la vie
spirituelle, étouffant dans la vie provinciale d’Orléans, profondément
attachée à la mère de Jean, et passionnée par l’éducation de son «
neveu ». Jean Donostia, à 64 ans, va découvrir la vie intérieure de sa
tante et la confronter à la fois à ses souvenirs d’enfance, et à la
connaissance qu’il a de la suite étrange de sa destinée. On peut
supposer qu’il a retrouvé ces carnets dans les affaires de sa mère,
décédée en 1960. 50 rue de Combray en propose une espèce d’anthologie
commentée.
À notre tour, nous pouvons lire cette lecture, puisque les carnets
originaux, conservés par Jean Donostia, nous ont été transmis. Un petit
groupe s’est donc constitué pour inventorier, avec l’aide de Gérard
Lafforgue, ce fonds très complexe. Marianne Ranson a saisi toutes les
œuvres inédites de Jean Donostia, telles qu’il les avait préparées, et
tous les Carnets de Marion. Pour les curieux, un exemplaire va en être
déposé à la Bibliothèque Mouffetard (74-76 rue Mouffetard, 75005 Paris)
dans le cadre du « Prête-mémoire » que cette Bibliothèque abrite depuis
des années. Et pour tous, une présentation en sera donc faite, lectures
à l’appui, lors de la prochaine Matinée du Journal, le 7 mai prochain.
N’oubliez pas ce rendez-vous avec tante Marion et avec son neveu, Jean
Donostia, l’écrivain !
L’objet de ce colloque international est de tenter de mieux situer
le champ et les objets de la recherche biographique au sein des
sciences humaines et sociales et d’en identifier les enjeux et les
perspectives. En d’autres termes, il s’agira de préciser quel espace de
recherche peut être reconnu à la dimension biographique dans le champ
des sciences humaines et sociales. Nous interrogerons donc l’état des
recherches dans un domaine qui déborde les seules frontières de l’usage
des histoires de vie en formation et qui trouve aujourd’hui à se
développer largement dans les sciences sociales (littérature,
philosophie, sciences du langage, sciences de l’éducation,
anthropologie culturelle, ethnographie, psychologie sociale, sociologie
qualitative et clinique, etc. ), alors que les dernières décennies ont
été marquées par un infléchissement des approches structuralistes au
bénéfice d’un « retour du sujet » et d’une attention portée aux
approches narratives.
Sans prétendre épuiser les problèmes posés par la thématique du
colloque, trois axes de travail orienteront la réflexion proposée:
14-15 octobre 2011 - NANTERRE - Journal des Goncourt
Colloque organisé par le CSLF de l'université Paris Ouest Nanterre les
14 et 15 octobre 2011 et par l'UMR 6563 CNRS de l'université de Brest
les 18 et 19 novembre 2011.
PROGRAMME
Université Paris Ouest Nanterre (CSLF)
14 et 15 octobre 2011
Bâtiment B (Salle des conférences)
Vendredi 14 octobre
9h15 Accueil
L'art et les artistes dans le Journal
9h30 Robert KOPP, université de Bâle (Suisse)
Portraits de peintres contemporains
10h Tobias KAEMPF, Centre allemand d'histoire de l'art
Auguste Rodin et son art
10h30 Pause
11h Jean-Sébastien MACKE, ITEM CNRS
Musique et chansons
11h30 Mathilde BERTRAND, université Paris III
Du journal au Journal : Barbey d'Aurevilly et les Goncourt
Histoire et pratiques sociales
14h Nao Takaï, Université des langues étrangères de Tokyo (Japon)
Les vêtements féminins et la mode
14 h 30 Noëlle BENHAMOU, ITEM CNRS
La Lorette
15h Gabrielle MÉLISON, université de Nancy
Les récits de funérailles
15h30 PAUSE
16h Corina SANDU, Wilfrid Laurier University, Waterloo (Canada)
Le Journal des Goncourt pendant le siège et la Commune de Paris : vision
picturale et expérience cathartique
16h30 Vincent LAISNEY, université Paris Ouest Nanterre
Le Journal et les lieux de sociabilité
17h Thierry POYET, université Clermont 2
Écriture diariste et réseau littéraire : la gens Flaubert
Samedi 15 octobre
Journal et genèse
9h30 Justine JOTHAM, doctorante, université Paris Ouest Nanterre
Le Journal un laboratoire romanesque : l'exemple de Manette Salomon
10h Stéphanie CHAMPEAU, université de Rouen
Le Journal et la genèse de Renée Mauperin
10h30 Peter VANTINE, Indiana University, Bloomington (USA)
Le journal intime dans Charles Demailly et le Journal des Goncourt :
documents humains, traces génétiques et discours critiques
11h PAUSE
Écriture et philosophie
11h30 Pamela WARNER, université de Rhode Island (USA)
Idéalisme/matérialisme des Goncourt : Esquisse d'un contour
12h Marie-Ange FOUGÈRE, ITEM CNRS
Petits coups de bistouri : l'ironie des Goncourt
12h30 Fanny BÉRAT-ESQUIER, université de Lille
[Sujet à préciser]
Réception et traduction
14h30 Elena GRETCHANAIA, université d'Orléans, Académie des sciences de Russie
Le Journal de Boborykine et le Journal des Goncourt
15h Flavia ARAGON, université de Cadix (Espagne)
Traduction espagnole du Journal
15h30 Agata SADKOWSKA-FIDALA, université de Wroclaw (Pologne)
Édition polonaise du Journal des Goncourt
Université de Brest (CECJI - UMR 6563 CNRS)
Brest, 18-19 novembre 2011
Faculté Victor-Segalen (Salle des thèses)
Vendredi 18 novembre
9h Ouverture du colloque
Portraits
9h30 Jean-Marc HOVASSE, directeur de l'UMR 6563 CNRS
Le Hugo des Goncourt
10h Olivier LUMBROSO, université Rennes 2
Émile Zola dans le Journal des Goncourt : une figure (contre) fraternelle
10h30 Anne-Simone DUFIEF, université d'Angers
Le Petit Chose du Journal des Goncourt
11h PAUSE
11h30 Maurice GASNIER, université de Brest
Ernest Renan et les frères Goncourt (1858-1870) : une relation ambiguë
12h Dominique MABIN, université de Brest
Figures de médecins dans le Journal des Goncourt
12h30 Joëlle PONNIER, groupe Goncourt, ITEM CNRS
La vieillesse dans le Journal
Écritures
14h30 Marie-France de PALACIO, université de Brest
« Je ne sais quoi de grec dans cela » : la conception de l'antique dans le Journal
15h Colette BECKER, université Paris Ouest Nanterre
Du journal à la fiction : la création romanesque dans Soeur Philomène
15h30 PAUSE
16h Jean-Louis CABANÈS, université Paris Ouest Nanterre
Journal et carnets préparatoires
16h30 Silvia DISEGNI, université Federico 2, Naples (Italie)
Les poèmes en prose dans le Journal
Samedi 19 novembre
L'Histoire
9 h Catherine THOMAS, université de Brest
L'histoire du XVIIIe siècle, « privilège absolu des Goncourt »
9h30 Éléonore REVERZY et Nicolas BOURGUINAT, université de Strasbourg
Les années 1870-1871 dans le Journal
10h30 PAUSE
11h Jean BALCOU, université de Brest
La bataille Goncourt-Renan de 1890-1891 : vingt ans après
11h30 Pierre-Jean DUFIEF, université Paris Ouest Nanterre
Les expositions universelles dans le Journal
Renseignements :
* CSLF
Tél. : 01 40 97 41 21
E-mail : cslf@u-paris10.fr
* CECJI - UMR 6563
Tél. : 02 98 01 63 69
E-mail : Centre.Correspondances@univ-brest.fr
Responsable : Pierre-Jean Dufief
Adresse : CSLF :Université Paris Ouest Nanterre 200 avenue de la
République 92001 Nanterre Cedex 01CECJI - UMR 6563 CNRS :Université de
Brest20 rue DuquesneCS 9383729238 Brest Cedex 3
4 novembre 2011 - LAUSANNE - L'éducation domestique en Suisse romande au miroir des écrits personnels
L'université de Lausanne propose, le vendredi 4 novembre (Internef, salle 123) un colloque sur :
L'éducation domestique en Suisse romande au miroir des écrits personnels. Un bilan archivistique et documentaire à mi-parcours.
Programme :
13h30 Vernissage des Actes de la Journée d'études sur les
écrits personnels en Suisse romande (Prangins, 14.11.2009) en présence
de Nicole Mender, directrice du Musée National suisse - Château de
Prangins
14h00 Danièle Tosat-Rigo, Université de Lausanne
Egodocuments en Suisse romande (XVIe - début XIXe siècle), bilan intermédiaire d'une recherche en cours
14h20 Jean-Claude Rebetez, Archives de l'Ancien Evéché de Bâle
Doutes et difficultés d'un archiviste dans la recherche et la sélection des "écrits personnels".
14h40 Barbara Roth, Bibliothèque de Genève
Centres d'archives et départements des manuscrits : des rôles complémentaires dans la collecte des archives privées ?
15h Gilbert Coutaz, Archives cantonales vaudoises
Archives familiales, seules archives privées ? D'une approche restrictive à une prise en compte large des archives privées
15h20 Discussion
15h50 Pause
16h15 Fiona Fleischner, Université de Lausanne
Présentation de la base de données : egodocuments de Suisse romande (XVIe - début XIXe siècle)
16h30 Sylvie Moret Petrini, Université de Lausanne
Eduquer, la plume à la main : écrits personnels de parents, gouvernantes et précepterus (1750-1820-
16h50 Discussion
17h30 Apéritif
18 novembre 2011 - PAU - Les correspondances dans les écrits du for privé XVIe-XIXe siècle
Journée d’étude du 18 novembre 2011 organisée par Michel Braud et
Maurice Daumas dans le cadre du programme de recherche « Les écrits du
for privé dans les Pays de l’Adour de la fin du Moyen Age à 1914 »
Les correspondances dans les écrits du for privé. XVIe-XIXe s.
matin, 9 h - 12 h
9 h : Accueil des participants. Présentation de la journée par Maurice Daumas
modérateur : Michel Braud
9 h 30 - Jean-Michel Agasse (UPPA), Une correspondance médicale au XVIe
siècle : les lettres de Girolamo Mercuriale à Johann Krafft
10 h 15 - Philippe Chareyre (UPPA), Correspondances entre les pays du « Désert » huguenot et le Béarn au XVIIIe siècle
11 h : pause
11 h 15 - Geneviève Haroche (Université d'Orléans), Le comte de Vaudreuil en correspondance
12 h 15 : Déjeuner à La Vague
après-midi : 14 h - 17 h
modérateur : Philippe Chareyre
14 h - Hélène Lanusse-Cavalet (UPPA), Une amitié pastorale : les lettres d'Eugène Casalis à Joseph Nogaret (1830-1888)
14 h 45 - Françoise Simonet-Tenant (Université Paris XIII), L'ordinaire tragique : les lettres de Pierre Pasquet (1914-1917)
15 h 30 : pause
15 h 45 - Maurice Daumas (UPPA), Le statut de la lettre dans la peinture de genre en France au XVIIIe siècle
16 h 30 : fin des travaux. Conclusion par Michel Braud
3 décembre 2011 - NANTERRE - Récit de vie, maladie, fin de vie
Journée d’étude Récit de vie, maladie, fin de vie
Organisée par L’Association Passeur de mots, passeur d’histoires®, Le
Service d’Oncologie- Hématologie des Hôpitaux de Chartres,
L’Association d’Etudes et de Recherche Appliquée en Oncologie (AERAO),
Le laboratoire Modèles, Dynamiques, Corpus (MoDyCo), UMR7114, CNRS
Université Paris Ouest Nanterre la Défense.
Samedi 3 décembre 2011 de 9h à 16h30 à l’Université Paris Ouest Nanterre La Défense (salle à préciser)
Inscription gratuite mais obligatoire : frinck@u-paris10.fr
Présentation de la thématique
« L’autobiographie pour des personnes gravement malades » est un
dispositif expérimenté depuis 4 ans par le service
d’oncologie-hématologie du Centre Hospitalier de Chartres, en
partenariat avec l’association Passeur de mots, passeurs d’histoires®.
Dans le cadre de soins palliatifs en cancérologie, une biographe
intervient dans le service, rencontre les personnes intéressées, les
écoute et écrit leur histoire avec elles. L’équipe hospitalière y
voit un triple intérêt : pour le patient, pour sa famille, pour le
service lui-même. Elle souhaite aujourd’hui mener des recherches sur
cette démarche, mieux comprendre ses ressorts et enjeux, et
s’interroger sur les conditions qui en fondent la validité. A
l’initiative de cette journée d’étude, l’équipe espère susciter des
échanges, fédérer des propositions issues de plusieurs champs
disciplinaires et poser ainsi des jalons en direction d’un réseau de
chercheurs intéressés pour travailler ces questions avec elle.
Récit de vie, de soi, histoire de vie, (auto)biographie, témoignage :
comment envisager le fait de se raconter, et de faire se raconter face
à la maladie, la souffrance existentielle et la fin de vie ? En quoi
la relation d’aide trouve-t-elle du sens à travers ce procédé de
mise en mot et de reconfiguration de l’expérience ? L’anthropologie,
la philosophie, la littérature, les sciences du langage, la
sociologie, la psychologie, la médecine, la théologie, l’éthique
sont autant de champs à même d’éclairer ces questions. La journée
sera l’occasion d’en développer plusieurs aspects.
-Fonction thérapeutique, fonction esthétique, qu’est-ce que le récit
donne à voir (et penser) de la vie et la mort ? Les praticiens mettent
en avant une fonction thérapeutique du récit qu'il faut tenter de
mieux cerner. De manière critique, en montrant qu'elle est à
envisager dans son contexte culturel : comment celui-ci définit-il le
« souci de soi » et la « relation d'aide»? De manière empirique, en
analysant ce que nos productions culturelles disent de la vie et la
mort, ce qu'elles donnent à voir et à penser de nos parcours, pris au
sens psychologique, anthropologique et existentialiste.
-La relation d'aide : care, interactions médecins-patients, modèles
de la médecine. La fonction thérapeutique attribuée aux récits et
au « dire » questionne le soi et le rapport à l'autre, et les
conceptions de la souffrance, de la maladie, de la médecine, de
l'aide. Les formes de récit de soi et d'accompagnement biographique en
milieu hospitalier sont à analyser dans un cadre large, qui va des
interactions ordinaires entre patients et médecins aux politiques de
santé, et qui se forge aujourd'hui en partie à travers Internet.
Diversité des médecines, normes et institutions, science et religion,
nos pratiques de la relation d'aide sont complexes et évoluent.
-En quoi les récits en contexte médical sont-ils spécifiques? En
quoi les récits de fin de vie sont-ils spécifiques? Le témoignage et
les analyses de praticiens en structures publiques et privées sont
précieux, car ils couvrent une diversité de dispositifs, de domaines
d'intervention, de types de parcours de vie. Les échanges permettront
ainsi d'interroger la spécificité, sous l'angle de la souffrance, de
la thérapie, de l'accompagnement, de ce qui est d'ordre médical ou
non, et propre à la mort, à la vieillesse, à la maladie.
Programme
9h Accueil des participants
9h15 Mot d’ouverture
9h30-10h Valéria MILEWSKI, David SOLUB et Frédéric DURIEZ (Hôpitaux de
Chartres) La démarche biographique hospitalière au service
d’oncologie à Chartres
10h-10h30 François GOUPY (Faculté de médecine, Université Paris 5
René Descartes) Formation des médecins et médecine narrative
10h30-11h Pause
11h-11h30 Pierre-Guillaume PARIS (Centre de Recherche en Histoire des Idées,
Université de Nice) L’ambivalence du récit de soi dans les
institutions de soins
11h30-12h30 Table-ronde présidée par Christophe FAURE (Psychiatre), avec les interventions de :
-Sonia BONNEVILLE (Centre Ressources pour Lésés Cérébraux, Isère)
Parcours de vie et insertion professionnelle. Le cas des lésés
cérébraux -Gilbert GSELL-HEROLD (Laboratoire Sulisom, Université de
Strasbourg) Ecriture et cancer sur les blogs -Adrien GUIGNARD
(Université de Lausanne) Hostobiographies
12h30-14h Pause déjeuner (participation au buffet 10 euros)
14h-14h30 Christophe PERREY (Unité de Recherche en SHS de l’Institut de
cancérologie Gustave Roussy, Paris) et Fabienne PINILO (Psychologue,
Réseau Onco Est Paris) Ecrire pour se redéfinir. Atelier d’écriture
pour personnes atteintes de cancer
14h30-15h Agnès LELION (Centre d’Etude et de Recherche sur les Risques et les
Vulnérabilités, MRSH, Université de Caen) Ecriture de soi et cancer:
la narrativité au service de l’historicisation des traumatismes ?
15h-15h30 Pause
15h30-16h Alexandre GEFEN (EA 4195 TELEM / Modernités, Université de
Bordeaux 3) La littérature peut-elle devenir une thérapeutique ?
16h-16h30 Discussion finale avec la participation de Philippe LEJEUNE (sous réserve)
I
nscriptions
L’entrée est ouverte à tous.
Inscription gratuite mais obligatoire : contacter frinck@u-paris10.fr
Participation au buffet de midi : 10 euros (à payer par chèque ou espèces le 3 décembre)
Lieu et accès
Lieu : Campus de l’Université Paris Ouest La Défense (salle à préciser)
Accès : -Ligne RER A arrêt Nanterre Université, -Ligne L du Transilien Paris Saint-Lazare
Voir sur le site de l’université http://www.u-paris10.fr/
Comité d’organisation
-Valéria MILEWSKI, Biographe, Association Passeur de mots, passeur
d’histoires©, Service d’Oncologie-Hématologie des Hôpitaux de
Chartres -Fanny RINCK, Maître de conférences, Laboratoire Modyco,
Université Paris Ouest Nanterre La Défense
Comité scientifique
-Marie-Frédérique BACQUE, Professeur en Psychopathologie clinique,
Directrice du Laboratoire Sulisom, Université de Strasbourg et
Présidente de la Société de Thanatologie. -Philippe BERTRAND,
Maître de Conférences, Biostatistiques et informatique
médicale,Université de Tours et praticien Hospitalier au CHU de Tours.
-Christophe FAURE, Psychiatre, Responsable éditorial du site Traverser
le deuil. -Marie-Claire GAY, Professeur de psychologie clinique,
Laboratoire CLIPSY, Université Paris Ouest Nanterre La Défense.
-François GOUPY, Professeur, Faculté de médecine René Descartes
Paris5, Responsable de formations en médecine narrative.
-Jean-François JEANDILLOU, Professeur de Sciences du Langage,
Laboratoire Modyco, Université Paris Ouest Nanterre La Défense -Anne
LACHERET, Professeur de Sciences du Langage, Laboratoire Modyco,
Université Paris Ouest Nanterre La Défense -Alain RABATEL, Professeur
de Sciences du Langage, Laboratoire ICAR, Université de Lyon.
-Valentina VAPNARSKY, Chargée de recherche au CNRS, LESC (Laboratoire
d'Ethnologie et de Sociologie Comparative), et Directrice du Centre
EREA (Enseignement et Recherche en Ethnologie Amérindienne) du LESC.