Colloques et appels
à contributions 2012
Merci de m'indiquer
les colloques et rencontres... qui ne figurent pas
encore ici, et devraient y figurer !
philippe.lejeune@autopacte.org
Dernière
mise à jour : 12 octobre 2012
22-23 mars 2012 - TOULOUSE - Frères et soeurs du Moyen Âge à nos jours
Colloque organisé par les laboratoires Framespa (UMR 5136) et CERHIO (Centre de recherches historiques de l’Ouest)
Le colloque de Toulouse constitue la seconde partie
d'un double colloque international
dont la première partie s'est tenue à Rennes les 1er et 2 décembre 2011
Comité scientifique
Jean-Pierre
Bardet (Université Paris-IV-EHESS), Didier Lett (Université Paris VII),
Sylvie Perrier (Université d’Ottawa), Michel Oris (Université de
Genève), François-Joseph Ruggiu (Université Paris IV), Marion Trévisi
(Université de Picardie)
Comité organisateur
Fabrice Boudjaaba, Christine Dousset, Sylvie Mouysset
& Patrick Constans
Contacts
Christine Dousset christine.seiden@gmail.com
Sylvie Mouysset mouysset@univ-tlse2.fr
Henri Zuber, Portrait de ses enfants,
huile, vers 1882, © coll. particulière
Le
lien fraternel constitue l’une des formes les plus répandues de
relations familiales, mais aussi sans doute les moins étudiées,
notamment par les historiens. Ces derniers ont, en effet, toujours
montré plus d’intérêt pour les relations intergénérationnelles au sein
des familles que pour les relations de collatéralité. Pourtant, la
prise en compte de la complexité des processus de reproduction sociale
les conduit inévitablement à s’intéresser davantage aux relations
horizontales. À titre d’exemple, les travaux sur les systèmes de
partage, égalitaire comme inégalitaire, et sur les processus de
transmission successorale, sont de plus en plus attentifs à la question
de la dimension et de la composition des fratries, éléments qui sont au
moins aussi déterminants que les règles d’héritage. La connaissance de
cet environnement familial semble indispensable à la compréhension du
destin de chaque individu. Du point de vue de la reproduction sociale,
la fratrie apparaît également comme une échelle très pertinente pour
analyser et comparer les destins professionnels, car frères et sœurs (à
la différence de pères et fils) affrontent des situations et des
contextes socioéconomiques proches, sinon semblables, du fait de leur
proximité d’âge. Sur le plan de l’histoire des sentiments familiaux,
que le développement des études sur les écrits du for privé a
considérablement fait progresser ces dernières années (F.-J. Ruggiu, S.
Mouysset), la relation frères/sœurs est également une échelle
d’observation très intéressante : à l’inverse des relations
parents/enfants, elle s’inscrit dans un cadre moins contraint par des
obligations de pouvoir et d’obéissance au sein de la famille. De leur
côté, les psychologues ont également beaucoup travaillé ces dernières
années sur « l’expérience fraternelle » (J.-P. Almodovar, 1981). Les
transformations actuelles de la famille, enfin, inspirent les
recherches sociologiques sur les nouveaux liens fraternels.
Après
une très longue période de désintérêt, cette thématique suscite donc
depuis quelques années chez les historiens, en France et à l’étranger,
une attention croissante, comme en témoignent les publications et
colloques récents qui s’inscrivent dans un contexte international
dynamique. Une première synthèse en français, rédigée par un historien
médiéviste, a permis de mesurer l’étendue des lacunes en dehors de la
période médiévale (D. Lett, 2004). À sa suite, deux colloques consacrés
l’un et l’autre aux fratries se sont tenus en France, l’un se limitant
à l’Antiquité et au Moyen Âge (Cassagnes-Brouquet, 2007), l’autre
explorant le sujet dans une perspective transdisciplinaire (M. Oris et
al. [dir.], 2007). A l’étranger également les relations fraternelles
font l’objet de publications collectives depuis quelques années, qui
visent à les intégrer dans une approche renouvelée de la parenté et des
rapports de genre (Miller et Yavneh, 2006, European Review of History,
2010, Johnson et Sabean, 2011).
Les
initiatives développées au sein du laboratoire toulousain Framespa par
l’équipe « Lien social, solidarités, conflits » depuis 2007 participent
de cet intérêt pour un objet longtemps délaissé par l’historiographie.
Elles se sont traduites par l’organisation d’une série de
manifestations scientifiques, qui toutes ont privilégié la longue durée
et associé d’autres disciplines à l’histoire (histoire du droit,
anthropologie, sociologie, histoire de l’art…). Plusieurs journées
d’étude exploratoires ont réuni les chercheurs de l’UTM et d’autres
universités, au rythme d’une par an lors du quadriennal 2007-2010 : en
2007 « Les liens fraternels : un objet d’histoire en construction », «
Modèles et normes » en 2008, « Le lien vécu » en 2009, et enfin « Le
lien rêvé » en 2010. Comme le montraient ces journées d’étude
successives, la question des relations fraternelles abordée dans la
longue durée ouvrait des pistes nombreuses et stimulantes, qui
appelaient à une manifestation scientifique de plus vaste envergure
associant dans une perspective comparatiste des collègues étrangers.
Celle-ci,
placée sous l’égide conjointe de FRAMESPA et du CERHIO, UMR liée à
l’université Rennes-2, a pris la forme d’un double colloque
international sur « Frères et sœurs du Moyen Âge à nos jours » à Rennes
et à Toulouse.
La première partie a eu lieu à Rennes les 1er et 2 décembre 2011.
Le second volet se déroulera à Toulouse, les 22 et 23 mars prochains.
L’ambition
de ce double colloque est de participer aux recherches récentes et
innovantes en proposant une approche très large de la fratrie, aussi
bien sur le plan géographique que thématique, du Moyen Âge à nos jours,
pour comprendre à la fois la spécificité de ce lien dans l’ensemble des
relations familiales et la diversité de ses formes selon les époques et
les espaces (Europe au sens large et Amérique).
Si
les historiens sont de loin les intervenants les plus nombreux, leur
sont associés juristes, sociologues, démographes, historiens de l’art,
littéraires et philosophes.
Les
intitulés des différentes sessions (voir programme ci-dessous) montrent
la variété des approches possibles : normes et représentations,
influence de la taille et de la composition des fratries, conflits,
affections, coopération, insertion différenciée dans des réseaux
économiques et sociaux, idéal fraternel constituent autant de clés
d’entrée possibles dans ce thème passionnant qu’est celui des relations
fraternelles.
Programme du colloque toulousain des 22 et 23 mars 2012
Jeudi 22 mars 2012 – matin (9h30-12h)
Introduction par Fabrice Boudjaaba, Christine Dousset et Sylvie Mouysset
Session 1 : Fratries et transmission
Présidence : Agnès Fine
Emmanuel Johans, Le Mans
Les pratiques de partage successoral entre frères et sœurs dans les familles aristocratiques du Rouergue (XIIIe-XVe siècle)
Laurence Alessandria, Paris
Transmettre aux frères et sœurs : étude des liens adelphiques dans les testaments roussillonnais du XVe siècle
Jérôme-Luther Viret, Caen
Différence
et indifférence. Le genre de la transmission et ses conséquences à
partir des exemples parisiens et normands sous l’Ancien Régime
Beatrice Zucca, Turin
Des
liens d'amour et d'intérêt : héritage, dotation et relations entre
frères et soeurs dans l'Italie moderne (Turin XVIIIe siècle)
Jeudi 22 mars 2012 – après-midi (14h-17h)
Session 2 : La fraternité vécue : sentiments et affection
Présidence : Jacques Poumarède
Julie Doyon, Paris
Les frères de Caïn. Le lien fraternel à l’épreuve du crime au XVIIIe siècle
Constanta Vintilă-Ghiţulescu, Bucarest
« Aimer son frère, haïr sa sœur » : affects et patrimoine dans la société roumaine (1700-1830)
Francisco J. Alfaro Pérez, Encarna Jarque Martínez, José Antonio Salas Auséns, Saragoza
Caín y Abel. Conflictividad fraternal en el Reino de Aragón (siglos XVIII-XIX)
Véronique Garrigues, Toulouse
Faux-frères - Âmes sœurs ? Les relations ambiguës entre bâtards royaux et héritiers de la Couronne (XVe-XVIIIe siècle)
Géraldine Ther, Dijon
La sœur dans la fratrie à travers l’étude des factums d’avocats (France, 1770-1780)
Vendredi 23 mars 2012 – matin (9h-12h)
Session 3 : Genre et fratrie
Présidence : Jean-Marc Olivier
Benedetta Borello, Rome
Frères,
sœurs, demi-frères, tantes et fées : comment les adultes et les enfants
pensent leur rôle dans la famille et dans la société (Italie
XVIIe-XVIIIe siècle)
Julien Bertrand, Géraldine Bois, Gaële Henri-Pannabière, Martine Court, Olivier Vanhee, Lyon
Parcours scolaires et socialisation de genre : frères et sœurs au sein des familles nombreuses
Michel Nassiet, Angers
L’évolution des attitudes dans la relation frère-sœur du XVIe au XVIIIe siècle
Marta Ruiz Sastre, Huelva
Vigilantes
de la sexualidad femenina, defensores del honor familiar. Hermanos
guardianes de sus hermanas. El caso español de los Tiempos Modernos
Fabien Lacouture, Paris
Genre et fratrie dans les portraits de famille vénitiens du XVIe siècle
Vendredi 23 mars 2012 – après-midi (13h30-17h30)
Session 4 : Fratrie/ fraternité : le lien rêvé
Présidence : Christiane Klapisch-Zuber
Anne-Laure Zwilling, Strasbourg
'Le gardien de mon frère': les relations adelphiques dans le christianisme, entre le meurtre d'Abel et les 'frères en Christ'
Olivier Spina, Paris
“Knit
together in brotherly society”. L’idéal fraternel au sein des
corporations de métiers londoniennes dans la seconde moitié du XVIe
siècle. L’exemple des spectacles
Naoko Seriu, Lille
Représentation de l’amitié masculine fraternelle dans les récits de vie des soldats à la fin de l’Ancien Régime
Michael Vottero, Dijon
Des scènes du quotidien aux scènes historiques, images de frères et sœurs dans la peinture du XIXe siècle
Isabelle Payet, Grenoble
Fratries
et fraternité en Italie entre le Risorgimento et la Première Guerre
mondiale. Ou comment la littérature vient au secours de l'histoire
Yves Denéchère, Angers
Vivre un idéal de fraternité universelle : la « Tribu Arc-en-ciel » de Joséphine Baker
Conclusions par Didier Lett
24 mars 2012 - PARIS - Politique et autobiographie
La Table ronde annuelle de l'Association pour l'Autobiographie
(APA) aura lieu à Paris (ENS, 45 rue d'Ulm, 75005 Paris, Amphi Rataud) le
samedi 24 mars 2012 de 14h30 à 17h, sur le thème "Politique et
autobiographie", avec la participation de Jean-Louis Jeannelle, Bernard
Massip, Bernard Pudal et Marie Hélène Roques. Débat animé par Claudine Krishnan.
23-25 mai 2012 - MEKNES - La représentation de l'autre dans les récits de voyage : se dire ou dire l'autre
Colloque organisé par le LIT’COM (groupe d’Etudes en Littérature et
Communication), le Groupe Marocain de Sémiotique et le Master
spécialisé « Communication des organisations »- Faculté des Lettres et
des Sciences Humaines de Meknès les 23, 24 et 25 mai 2012.
Date-limite des propositions : 10 avril 2012 (voir à la fin).
Argumentaire :
Les relations de voyage constituent le lieu de la rencontre par
excellence. Comme le voyageur se rend nécessairement dans différentes
contrées, villes ou pays, il rencontre, par la force des
choses, un nombre important de personnes qui lui sont étrangères.
Il rencontre aussi bien l’Autre idem que l’Autre Ipse. Mais,
voyage-t-on vraiment sans altérité ? « Un voyage en France, écrit
Todorov dans Les Récits de voyage et le colonialisme, ne donne pas un
«récit de voyage ». Ce n’est pas que la chose n’existe pas ; mais il
manque forcément ce sentiment d’altérité par rapport aux êtres (et aux
terres) évoqués.» (p.97.) Le voyage ne se définit pas seulement comme
un déplacement dans l’espace-temps, mais aussi et surtout comme un
contact et une découverte de l’Autre. Abdelkébir Khatibi n’a-t-il pas
écrit dans Figures de l’étranger dans la littérature française, «
l’étranger demeure toujours l’horizon de mon voyage » ?(p.30.)
Les textes qui relatent ces rencontres rapportent un nombre
considérable d’informations sur les personnes rencontrées et qui sont
de différents ordres. Nous y trouvons des informations se rapportant à
leur lignage, à leurs modes de vie, à leurs caractères, à leurs us et
coutumes, à leurs valeurs scientifique ou spirituelle ou politique, à
leurs accoutrements, à leurs nourritures, à leur physique, à leurs
activités professionnelles et mercantiles, etc. Ces rencontres
constituent pour le voyageur des moments de découvertes de l’Autre
et/ou de soi.
Seulement, le voyageur, qui écrit le récit des ses voyages, en
brossant le portrait physique et moral des personnes rencontrées,
adopte un système de représentation donné. Ou bien, il adopte un
regard touristique qui cherche à réduire l’Autre ipse à une forme
assimilable du Même. En d’autres termes, ne pouvant pas dépasser
l’Autrui dans son étrangeté pour décrire l’Autre dans ce qu’il a
d’exceptionnel, il se livre, pour reprendre un terme de Segalen, à un
«exotisme assimilationniste».
Ou bien, il adopte un point de vue centriste, celui du colonialiste.
Depuis longtemps, en effet, la culture coloniale renie l’existence
d’autres cultures qui lui sont identiques par la force et par un haut
degré de rationalité. Dans ce rapport de force, culturel s’entend, la
culture des minorités et des subalternes est une culture périphérique,
alors que la culture coloniale constitue indéniablement le centre.
«L’un des objectifs du discours colonial, note à cet égard Homi Bhabha,
est de construire le colonisé comme une population de types
dégénérés sur la base de l’origine raciale, afin de justifier la
conquête et d’établir des systèmes d’administration et d’instruction. »
(Les Lieux de la culture, p.127) L’Autre décrit dans les
relations de voyage des colonialistes est un «barbare», un «sauvage»,
un «cannibale», qu’il s’agit de « civiliser », etc.
Ou encore, il est un véritable «exote» selon l’acception que
donne Victor Segalen à ce terme, lorsqu’il éprouve une grande «
jouissance» de l’écart irréductible entre sa propre culture et celle de
l’Autre. Dans ce cas, il ne cherche pas à ramener l’Autre à la forme
assimilable du Même. Mais il le décrit dans sa différence, se livrant
ainsi à ce que Segalen appelle un « exotisme de l’écart ». Il adopte,
de ce fait, un point de vue impartial (ou mo’tadil) selon Ibn
Khaldoun. «L’esprit partisan (tashayyu’) en faveur de certaines
opinions ou certaines tendances, écrit celui-ci dans sa
Moqadimma, est l’une des raisons qui permettent au mensonge de
s’introduire dans l’information historique.»
On pourrait envisager ainsi au moins les axes suivants:
La place de l’Autre dans le récit de voyage. Est-il instrumentalisé
(discours orientaliste, discours colonial, discours exotique) ? Qui est
l’Autre ? Où se situe la frontière qui sépare le même du différent ?
Comment s’effectue la rencontre avec l’autre ? A-t-elle jamais lieu ?
Ecriture de l’Autre ou écriture de soi. Le voyage d’un monde à
l’autre. Quelle est la fonction du détour par l’ailleurs ? Y a-t-il une
esthétique du récit de voyage ?
Ecriture de voyage et genre. Comment les voyageurs ont-ils représentés
la femme ? quel discours ont-ils rapporté à propos d’elle ?
Subjectivité et mensonge historique. Le récit de voyage est, à bien des
égards, considéré comme un témoignage historique. Or, le récit de
voyage partial n’appelle-t-il pas à la prudence, quant à son
exploitation par les historiens comme document relatant une vérité
historique?
Ce sont ces pistes et d’autres que le colloque se propose d’emprunter,
en invitant littéraires, historiens et anthropologues à se pencher sur
la question de l’altérité dans les relations de voyage.
Comité d’organisation :
Mokhatr Belarbi- Mohamed Bernoussi- Mohamed El Bouâzzaoui- Hassan Moustir
Comité scientifique :
Mireille Calle-Gruber – Jean Pierre Dubost- Eberard Gruber- Khalid Lazaare-
Mokhatr Belarbi- Mohamed Bernoussi- Hassan Moustir
Délai :
Les résumés de communications (500 mots en format Word 12 interligne
simple) et un court CV sont à envoyer avant le 10 avril
2012 à l’adresse suivante : mokhtarbelarbi@yahoo.fr
Responsable : Mokhtar BELARBI
Url de référence :
http://www.umi.ac.ma
Adresse : Faculté des Lettres et des Sciences Humaines, Zeitoun, Meknès, CP:50.000 Maroc
25-27 mai 2012 - GENÈVE - Jean-Jacques Rousseau
Les Journées de l'Autobiographie 2012, organisées par l'Association pour l'Autobiographie (APA)
auront lieu à Genève, à la Salle municipale de Plainpalais (52 rue de
Carouge). Elles proposeront notamment le vendredi 25 et le samedi 26 en
soirée les livres 1 et 2 des Confessions dits par William della Rocca,
et le samedi et le dimanche en début d'après-midi des conférences
publiques, le samedi, Philippe Lejeune sur "Rousseau et la révolution
autobiographique" et Louis Vannieuwenborgh sur "Amiel juge de
Jean-Jacques", et le dimanche Huguette Junod sur "Jean-Jacques
Rousseau et les femmes". Le
programme détaillé et les modalités d'inscription sont en ligne
sur le site de l'APA depuis le début du mois de mars.
23 juin 2012 - PARIS - Les Cahiers de la Petite Dame et Gide
Organisée par l'Association pour l'Autobiographie
(APA), cette "Matinée" du journal se tiendra le samedi 23 juin 2012, de
15h à 17h à la Maison des Association, 181 avenue Daumesnil, 75012
Paris. Elle sera consacrée à une présentation et des lectures des Cahiers de la Petite Dame (Maria Van Rysselberghe, Je ne sais si nous avons dit d'impérissables choses. Une anthologie des Cahiers de la Petite Dame,
Folio, 2006), journal de témoignage sur Gide tenu à l'insu de celui-ci
de 1918 à sa mort en 1951. Présentation faite par Gilles Alvarez et
Justine Legrand.
6-13 juillet 2012 - CERISY-LA-SALLE - L'oeuvre d'Annie Ernaux : le temps et la mémoire.
Colloque au Centre culturel international de Cerisy-la-Salle, sous la
direction de Francine Best, Bruno Blanckeman et Francine Dugast-Portes,
avec la participation d'Annie Ernaux :
http://www.ccic-cerisy.asso.fr/ernaux12.html
16-23 juillet 2012 - CERISY-LA-SALLE - CultureS et autofictionS
Colloque dirigé par Isabelle Grell et Arnaud Genon, présenté sur le site "Autofiction.org"
On a souvent reproché à l’autofiction de n’être qu’un phénomène de mode
franco-français, participant d’une décadence de la littérature vouée à
une mort prochaine. Cependant, depuis plus de 30 ans, le concept,
devenu le cœur d’enjeux théoriques, nourrit les débats universitaires
et critiques. De plus en plus nombreux, toutes générations confondues,
des écrivains – mais aussi des artistes venus d’horizons divers (de la
photographie à la bande dessinée) – se réclament du genre. En outre, le
concept franchit les frontières en épousant les spécificités
culturelles et sociologiques des littératures auxquelles il s’applique.
Il s’agit donc d’interroger et d’ouvrir le concept d’autofiction à la
littérature et la culture mondiale. L’autofiction est elle envisagée,
pensée et construite de la même manière selon les pays dans lesquels
elle se développe ? Quelles sont les portées, les enjeux sociologiques
et politiques de cette pratique d’écriture de soi ? Le moi est-il
haïssable partout : comment reçoit-on aujourd’hui les autofictions ?
C’est en faisant intervenir universitaires, critiques, écrivains,
artistes français et étrangers que ce colloque voudrait répondre à ces
questions.
Ecrivains
1. Melikah Abdelmoumen: "L'autofiction jouée, déjouée...rejouée?"
2. Chloé Delaume (enjeux politiques)
3. Philippe Forest ("Watashi-shôsetsu et autofiction:
quelques notes en marge d'un texte fameux de Kobayashi Hideo")
1. Camille Laurens
2. Claire Legendre: "Réception de l'autofiction à Prague"
3. Mathieu Simonet: "Autofiction et jeux collectifs"
4. Abdellah Taïa: "Entretien avec Arnaud Genon"
Chercheurs
1. Hicham ADIOUANI :"Les écrits autofictionnels de J.M. Coetzee:Boyhood, Youth et Summertime
2. Manuel Alberca: "Espagne 1902-1927, des autofictions avant la lettre?"
3. Pierre Arbus: "Les cinémas de Guibert et de Monteiro"
4. Susanna Arroyo: "L'autofiction au Japon"
5. Jean-Pierre Boulé: La mise en fiction et l'image: Guibert et Zabat"
6. M'hamed Dahi: "L'autofiction dans le monde arabe"
7. Karen Ferreira-Meyers: "La construction mémorielle et l'écriture autofictionnelle africaine"
8. Flore Garcin-Marrou: "L’autofiction 2.0 : la mise en scène de soi sur le réseau social Facebook"
9. Arnaud Genon: "L'autofiction d'Abdellah Taïa"
10. Jasmine Getz: "Poésie et autofiction"
11. Claudia Gronemann
12. Luciana Hidalgo: "L'autofiction au Brésil: une écriture limite"
13. Annie Jouan-Westlund: "L'écriture d'une aventure transatlantique"
14. Veronique Montemont: "(Dés)saisissement: photographie, autobiographie, fiction"
15. Sandrine Morsillo-de la Chapelle: "De l'autofiction à
l'expofiction, entre les deux, l'artiste s'expose (à partir de Beuys,
Gasiorowski et Le Gac)"
16. Annie Pibarot: "Autoportrait et autofiction"
17. Catherine Ponchon "S’écrire après Auschwitz"
18. Anne Strasser: "Sociologie de l'autofiction"
19. Najet Tnani: "Double culture et autofiction chez Taos
Amrouche, Essia Djebbar, Nina Bouraouit et quelques auteures
maghrébines"
20. Nathanaël Wabled: "Se construire une place. Le postféminisme américain comme espace de théorie autofictionnel"
1er-5 août 2012 - BOVINO (Italie) - L'éthos : la mémoire autobiographique de l'homme de science
L’Observatoire de la mémoire écrite, orale, filmique, et du
patrimoine autobiographique organise du 1er au 5 août 2012 sa
XIème rencontre : Castello Guevara-Bovino (Foggia - Italie) : L’éthos : la mémoire autobiographique de l’homme de science.
Voir le programme détaillé : http://mediapoliseuropa.com/index.php/symposium/symposium-2012/20-programma-2012
L’Observatoire de la mémoire écrite, orale,
filmique, et du patrimoine autobiographique organise du 1er au 5
août 2012 sa XIème rencontre : Castello Guevara-Bovino (Foggia -
Italie):
La figure de l’homme de science dans la litterature, les films, l’iconographie, les cartoons
Parallèlement et en complément du colloque L’éthos : la mémoire
autobiographique de l’homme de science (voir l’appel à contribution :
échéance renvoyée au 15 mars), un autre appel est ouvert à des
séances consacrées au thème de l’image extérieure sur le scientifique.
On entendra ici par scientifique celui qui s’occupe en particulier du
domaine des sciences naturelles et de la médicine.
La culture occidentale a largement traité ce thème, dans les registres
de la fiction ou de la reconstruction historique, de Faust à
Strangelove (cf. Roslynn D. Haynes, From Faust to Strangelove,
Baltimore, Johns Hopkins University Press, 1994).
Quelle image en est donnée par la littérature, les films, les bandes
dessinnées ? Quels sont les stéreotypes véhiculés ? Du cartoon
Dexter aux personnages disnayens d’Archimède et d’Eta Beta un grand
mouvement d’imagination se déploie. Des biographies litteraires ou
filmiques interprètent la pensée supposée, les reflexions
personnelles de scientifiques. Cf. Leonardo Sciascia, La scomparsa di
Majorana, 1975 ; ou cf. Le film de Mario Martone, Morte di
un matematico napoletano sur Renato Caccioppoli, 1992.
De La leçon d’anatomie de Rembrandt, au portrait du mathématicien
Luca Pacioli de Jacopo de’ Barbari, à celui de Paracelso, le statut
d’un scientifique est caractérisé par l’habitus, le décor,
les instruments. Dans les peintures du géographe et de l’astronome de
Vermeer, une mappemonde témoigne d’acquisitions scientifiques récentes
et définitives de Copernic et de Galilée sur la sphéricité
de la terre.
Par ailleurs, quelle image se façonne, émerge des discours, des
interprétations, auprès de l’opinion publique ? Michel Foucault parle
de pratique discursive, consubstantielle au dessein qu’on donne et
qu’on a de la science dans certaines périodes (Cf. : M. Foucault,
"Science et savoir" in Id L'Archéologie du Savoir, Paris, Gallimard,
1969, pp. 233-255.
Interpréter une vie de scientifique peut communiquer une vision
politique. La Vie de Galilée de Brecht reste une référence: « Je ne
crois pas que la science peut se proposer d’autre but que de soulager
la fatigue de l’existence humaine ; mais si la science ouvre la voie à
la coercition, elle peut s’en trouver affaiblie pour toujours. Chaque
nouvelle machine ne sera que l’encouragement à de nouvelles souffrances
pour l’homme. Et quand au fil du temps, tout le découvrable sera
découvert, le progrès finira par s’éloigner du bien des multitudes.
Pire encore, entre vous hommes de science et l’humanité se creusera un
abîme tellement grand, qu’à chacun de vos Eureka résonnera un cri
d’horreur universel». Dans les dernières révisions de cette pièce
Brecht décrit un Galilée post Hiroshima.
Selon Michel Foucault, jamais comme dans notre contemporanéité le
scientifique n’a un rôle aussi central. Oppenheimer représente la
charnière, le passage du ‘savant universel’ et celui qui a à cœur le
sort de tous, au chercheur, à l’expert, qui poursuit des
pratiques scientifiques spécifiques (M. Foucault « Vérité et pouvoir »,
L’Arc, n. ° 70, 1977, pp.16-26).
« [Aujourd’hui] L’intellectuel spécifique dérive d’une toute autre
figure, non plus le juriste–notable, mais le savant-expert. Je disais à
l’instant que c’est avec les atomiciens qu’il s’est mis à occuper
le devant de la scène ». (M. Foucault, « Entretien avec Michel Foucault
», réalisé par A. Fontana et P. Pasquino, juin 1976, in Dits et écrits,
1954-1988, Paris, Gallimard, 1994, v. II, p. 156).
En outre, à notre époque, la génétique, la microchirurgie, les
biotechnologies, en donnant beaucoup d’espoirs (de transplantations, de
clonations, etc.), favorisent l’opinion selon laquelle un homme
de science n’est pas un découvreur (de quelque chose qui le précède)
mais un inventeur, un créateur, un démiurge qui se positionne au-delà
de toute transcendance.
La proposition pour participer au colloque de 250 mots maximum,
accompagnée d’un bref CV doit être envoyée avant le 20 mars 2012.
Les interventions, après lecture des textes livrés, pourront être
publiées sur Mnemosyne o la costruzione del senso, Presses
Universitaires de Louvain.
Inscription au colloque : 80,0 euro.
Comité scientifique:
Beatrice Barbalato, Directeur de la revue Mnemosyne, o la costruzione del senso, PUL,
Université
catholique de
Louvain
Fabio Cismondi, Fusion for energy-European Union.
Albert Mingelgrün, Université Libre de Bruxelles
Edgar Radtke, Universität Heidelberg
beatrice.barbalato@gmail.com et <Fabio.Cismondi@f4e.europa.eu>,
Pour tous les reinseignements (comment rejoindre le lieu du colloque)
http://mediapoliseuropa.freehostia.com
4-14 octobre 2012 - MONTREUIL - Le cinéma à la première personne
Les
rencontres du cinéma documentaire de Montreuil (4-14 octobre 2012, au
cinéma Le Méliès) seront consacrées au cinéma à la première personne.
Voir programme sur le site : http://www.peripherie.asso.fr/rencontres.asp
30 novembre 2012 - CAEN - La lettre et l'histoire : écrire, témoigner, agir (I)
« La Lettre et L’Histoire : écrire, témoigner, agir »
Vendredi 30 novembre 2012, Université de Caen Basse-Normandie
Vendredi 25 janvier 2013 Université Paris 13
L’objet de ce colloque, qui rassemblera littéraires, historiens, et
archivistes est d’interroger les différents types de rapports qui se
nouent entre l’écriture épistolaire et l’écriture de l’Histoire. Dans
cette perspective on s’intéressera à des correspondances d’hommes
politiques ou d’acteurs importants de la scène historique, mais aussi à
des correspondances privées d’épistoliers qui se sont servis de la
lettre pour raconter l’événement, témoigner de ce qu’ils ont vu,
analyser les événements traversés et parfois encore agir sur le cours
de l’histoire. C’est dire que l’on considérera la lettre dans une
triple dimension, à la fois comme un document et donc comme une
archive susceptible en tant que telle de contribuer à l’écriture
l’histoire ; comme un témoignage singulier par lequel une individualité
exprime son rapport à l’Histoire ; mais aussi comme un acte dont un
effet sur le cours de l’Histoire est attendu.
Le colloque se déroulera en deux étapes :
« La Lettre et L’Histoire : écrire, témoigner, agir » (I)
Université de Caen, vendredi 30 novembre 2012
La première journée de ce colloque portera sur la façon dont la lettre
a pu constituer un support privilégié pour rapporter, selon un angle de
vue individuel et personnel, accidents, événements, et mouvements de
l’histoire. Forme brève et discursive qui s’inscrit dans un geste de
communication, la lettre est une des modalités d’écriture du témoignage
les plus accessibles. Elle suppose de la part de l’épistolier une
double posture qui est à la fois celle de l’acteur – car il s’agit le
plus souvent d’évoquer des événements auxquels on a pris part plus ou
moins activement – mais aussi celle de l’analyste, car s’y manifeste un
point de vue singulier sur les événements rapportés. Ce double statut
du scripteur de la lettre, plus ou moins sensible selon les cas, fait
de la d’elle à la fois un texte dont on peut interroger les formes et
les enjeux stylistiques et une archive féconde pour l’historien.
« La Lettre et L’Histoire : écrire, témoigner, agir » (II)
Université Paris 13, 25 janvier 2013
La seconde journée de ce colloque international et pluridisciplinaire
traitera des correspondances des grands hommes et femmes politiques ou
d’acteurs importants de la scène historique.
Comment ces épistoliers mettent-ils en scène dans leurs lettres leur
vie politique ainsi que celle de leur temps et de leur pays ? Quel(s)
rôle(s) donnent-ils à leurs correspondances ? Comment y
représentent-ils leur moi de témoin et d’acteur de l’Histoire ? Nous
poserons également la question de l’édition de ces correspondances :
comment et pourquoi les éditer ?
Les propositions (titre de la communication accompagné d’un
argumentaire de 500-600 caractères) devront parvenir aux
organisatrices, Brigitte Diaz et Françoise Simonet-Tenant, au plus tard
le 15 juin 2012 aux deux adresses suivantes :
brigitte.diazw@gmail.com
francoise.simonet-tenant6@orange.fr
Responsable : DIAZ Brigitte et SIMONET-TENANT Françoise
Url de référence :
http://www.epistolaire.org/
Adresse : F. Simonet-Tenant, 39 rue Gabriel Lamé, 75012 Paris
1er décembre 2012 - PARIS - Maghreb et autobiographie
De 14h30 à 17h30, Table ronde organisée par l'Association pour l'Autobiographie
(APA), à L'Ecole Normale Supérieure (salle des Actes), 45 rue d'Ulm,
Paris 75005.
Depuis la publication du Cahier de l’APA
« Maghreb et autobiographie » en 2010, le fonds de l’Association pour
l’Autobiographie s’est enrichi de nouveaux textes concernant la
Tunisie, l’Algérie et le Maroc. À l’occasion du 50e anniversaire de
l’indépendance algérienne, nous proposons une rencontre
avec Malik Allam, Corinne Chaput - Le Bars, Anne-Marie
Sirocchi-Fournier et Gérard Kihn. Cette rencontre, animée par Claudine
Krishnan et Véronique Leroux-Hugon, sera organisée autour
d’interventions, de lectures d’extraits et de discussions sur
divers thèmes abordés dans les journaux, récits, correspondances à
propos du Maghreb.
7 décembre 2012 - PAU - Les écrits intimes et les frontières de l’art et de la littérature
Journée d’étude du Groupe de recherche des Ecrits du for privé dans les Pays de l’Adour
Université de Pau et des Pays de l’Adour
Vendredi 7 décembre 2012, IRSAM, Salle Chadefaud
matinée, 9 h – 12 h
Modérateur : Maurice Daumas
9 h : accueil des participants. Présentation de la journée par Maurice Daumas
9 h 15 - Philippe Lejeune (ENS Fontenay-aux-Roses), Ariane Grimm : enfance et autobio-graphisme
10 h - Michel Braud (UPPA), Journal intime ordinaire et journal littéraire : éléments de théorisation
10 h 45 : Pause
11 h - Mireille Calle-Gruber (La Sorbonne Nouvelle - Paris 3) : Claude Simon, les présents de l’archive
12 h : Déjeuner
après-midi, 14 h – 17 h
Modérateur : Michel Braud
- 14 h - Gérard Lahouati (UPPA) : L'infini limitrophe : Vincent van Gogh écrivain
- 14 h 45 - Maurice Daumas (UPPA) : Le statut de l’écriture dans (la collection de) l’art brut
- 15 h 30 : Pause
-
15 h 45 - Evelyne Toussaint : Écrits intimes/écrits extimes : texte et
espace plastique dans l’œuvre de Myriam Mechita, Jean Daviot, Anne et
Patrick Poirier
16 h 30 : conclusions de la journée par Michel Braud