Colloques et appels à contributions 2014
Merci de m'indiquer les colloques et rencontres... qui ne figurent pas encore ici, et devraient y figurer !
philippe.lejeune@autopacte.org
Dernière mise à jour : 10 novembre 2014
22 mars 2014 - PARIS - Ego numericus ?
Table ronde organisée par l'Association pour l'Autobiographie (APA), à Paris, le samedi 22 mars de 14h30 à 17h, à l'Ecole Normale Supérieure (salle Dussane), 45 rue d'Ulm, 75005 Paris.
L’écriture
numérique et la connexion universelle sont-elles en train de changer
notre identité : notre rapport au temps, à l’espace, à
l’information, à la pensée, à autrui, à nous-mêmes ?
Après l’horloge, l’imprimerie et le chemin de fer, l’ordinateur et
Internet seraient-ils en train de créer un homme nouveau ? Homo faber,
devenu homo numericus, aura-t-il la même mémoire, les mêmes modèles,
les mêmes projets ?
L’identité narrative, fondée sur le récit, s’effacera-t-elle devant l’identité numérique, fondée sur le dialogue ?
Quelle place pour le for intérieur, le silence, la lenteur, l’intime ?
Quels nouveaux rapports entre les générations ?
« Ego numericus » : apothéose ou éclatement de l’individu tel qu’il s’est construit dans l’Europe de l’époque moderne ?
21-23 mai 2014 - Marseille et Aix-en-Provence - L'intime et le collectif dans la chanson des XXe et XXIe siècles
Appel à communications : date limite : mercredi 16 octobre 2013.
Colloque
organisée par le CIELAM (Centre interdisciplinaire d'étude des
littératures d'Aix-Marseille), en collaboration avec le LESA
(Laboratoire d'études en Science des Arts), le Rectorat
d’Aix-Marseille, et la DAAC d'Aix-Marseille.
Sont
invités à soumettre leur proposition les chercheurs des domaines
variés que la chanson, dans son ensemble, intéresse. Les
communications de 25 à 30 minutes seront suivies d’une discussion.
Selon la manière dont se concrétiseront nos partenariats, des
interventions ou des tables rondes de musiciens ou d’interprètes ou de
journalistes pourraient être organisées.
Modalités et calendrier :
Les
propositions de communication (qui ne dépasseront pas 4000
caractères), accompagnées d'un titre et d'une courte biobibliographie
dans le domaine (une dizaine de lignes), sont à envoyer pour le
mercredi 16 octobre 2013 (dernier délai) à l'adresse suivante :
joel.july@univ-amu.fr
***
Depuis
une trentaine d’années un regard neuf se porte sur la chanson pour que
l’étude des textes repose moins sur leurs qualités intrinsèques que
sur leur faculté à rentrer en harmonie, en émulsion, avec la musique
qu’on a prévue pour elles mais surtout avec la voix et la gestuelle
d’un interprète particulier, qui se les approprie (et souvent les
écrit lui- même). L’analyse de la chanson, telle qu’elle se pratique
(de l’audition d’un CD à un spectacle vivant), ne repose plus
seulement sur de vaines comparaisons poétiques (en témoignent la
plupart des articles du n° 601 de la revue NRF « Littérature et
chanson », juin 2012) mais intègre des questionnements qui relèvent
de la musicologie comme de la kinésique. Objet polysémiotique, une
chanson suscite des vocations variées, plus ou moins conjointes, dont
la priorité n’est plus aussi clairement définie qu’autrefois. Et si
la qualité d’Auteur Compositeur Interprète (de Brassens à Bénabar
en passant par Barbara et Cabrel) règle la difficulté, elle n’épuise
pas tout à fait cette interrogation : qu’est-ce qui compte dans une
chanson ?
Car
par ailleurs depuis les observations dans les années 80 de Louis-Jean
Calvet sur son importance sociale en tant qu’œuvre intergénérique, la
chanson intéresse comme objet culturel : les historiens, les
psychologues, les philosophes... Et la bibliographie donnera une idée
des multiples approches qu’elle stimule : réflexion sur le temps,
vertus de la performance corporelle, prégnance des vers d’oreille,
reflet de l’histoire des mentalités, etc. C’est donc sur ce genre
polymorphe que nous proposons d’envisager le questionnement : comment
une chanson crée-t-elle paradoxalement l’illusion de l’intime et de
l’intimité ?
Même
si nous le pouvions ou voulions, nous ne parviendrions pas à
énumérer tous les arguments, toutes les circonstances qui font de la
chanson, de sa création à sa réception, un phénomène, une
expérience, un art collectif. Pour en réduire la collégialité, il
faudrait au moins ne l’envisager que dans un mode de composition ACI
(Auteur-Compositeur- Interprète) piano-voix et un mode de réception
très particulier bien que très courant : avec casque ou oreillettes.
Sortie de ces deux conditions (ou conditionnements), la chanson est
collective pour 1) l’intermédialité qu’elle intègre et dont les
étapes de la création et de la fabrication sont mises en partage la
plupart du temps (et presque nécessairement) et pour 2) la forme la
plus accomplie (et la moins figée) de sa performance, son expression
sur scène devant un auditoire qui la partage. D’un côté un ensemble
d’artistes et de techniciens (artisans) qui se la partage par petits
bouts (même si poiétiquement chacune de leur contribution forme un
tout organique et même si l’interprète sera amené par convention à
davantage en assumer la responsabilité) ; de l’autre une assemblée
(hétéroclite ?) d’individus qui la partage (dans le tout organique
auquel elle a provisoirement abouti).
Mais
plus fondamentalement, la chanson est collective : parce qu’elle est
fondée sur un rythme qui repose et incite à la participation
communautaire
(la scansion servant par exemple dans les chansons de métier à encourager au travail ou par
ailleurs
à danser en couple, en ligne, etc.), parce qu’elle opte pour des
styles musicaux qui sont souvent communautaires voire
communautaristes
(et particulièrement dans les mouvements rock ou la culture hip-hop),
parce qu’elle est un genre historique, qui appartient au patrimoine
et que, plus que jamais,
on
assiste à une forte patrimonialisation du répertoire, parce que la
mode actuelle est aux groupes, aux reprises en duo, aux regroupements
choraux,
aux featurings (invitation d’une autre vedette pour une chanson sur un
album ou lors des concerts). Et c’est sans doute une mode dont il
faudrait interroger l’historicité et la motivation.
Or,
en face de cet argumentaire, paradoxalement, nous avons l’impression
(l’illusion ?) que la chanson, profondément individuelle, émane (plus
ou moins) exclusivement de la bouche qui la chante, pour nous seul qui
l’actualisons en l’écoutant. Discours à la première personne, pour
la structure énonciative la plus fréquente qu’elle emprunte à la
poésie, la chanson se met à la disposition de nos affects de
consommateurs et semble nous livrer, parce que les mots sont portés
par la voix (et le corps) de l’artiste, les secrets de son âme, « sa
vérité » dans la forme la plus authentique dont il soit capable : ces
aveux, ces déclarations, qu’il ne pourrait pas dire sous le régime
banal de la voix qui parle sans risquer le ridicule de l’emphase, du
cliché ou de l’insincérité, le chant et les conditions
particulières de son émission (accompagnement musical, arrangements,
« magie » du spectacle) les lavent, les absolvent et en décuplent les
effets et les vertus : celles peut-être de devenir des vers d’oreille
à « l’incomparable pouvoir de hantise sur la psyché » parce que la
chanson « ne fait au fond que donner voix au pur mouvement d’un
devenir-secret, sans contenu déterminé » (Szendy P., 2008, p. 73-74)
; peut-être que cette appropriation est prévisible parce que la
chanson est effectivement venue nous raconter quelque chose qui nous
ressemble, incomplètement, au bénéfice d’un instantané : « Pour
tout moment de n’importe quelle vie, il se trouve ainsi une chanson qui
existait depuis toujours et qui, tout à coup, vous révèle, comme si
c’était pour la première fois, ce qui n’arrive alors que pour vous »
(Forest Ph., 2012, p. 117). C’est l’illusion d’être le destinataire
non marqué qui se reconnaît comme la référence, codée par le
pronom de 2e personne : de Je voulais te dire que je t’attends à « Ma
plus belle histoire d’amour, c’est vous ». Qu’est-ce qui rend donc, en
dépit du contexte, le processus d’actualisation (accaparation,
identification) si aisé ?
Comité
scientifique : Bernard Alazet (Paris 3), Bruno Blanckeman (Paris 3),
Brigitte Buffard-Moret (Université d’Artois), Serge Hureau (Hall de la
chanson), Jean-Marie Jacono (AMU, LESA), Philippe Jousset (AMU,
CIELAM), Joël July (AMU, CIELAM), Cécile Prévost-Thomas (Paris 3).
Comité d'organisation : Jean-Marie Jacono, Philippe Jousset, Joël July Responsable : Joël July
Bibliographie sélective :
BLANCKEMAN, Bruno et LOUCIF Sabine (dir.), 2012, FIXXION, revue électronique, n°5, « Chanson/fiction »
http://www.revue-critique-de-fixxion-francaise-contemporaine.org/rcffc/issue/current/showToc
BIZZONI Lise & PREVOST-THOMAS Cécile (dir.), 2008, LA CHANSON FRANCOPHONE ENGAGEE, Montréal, Triptyque.
BUFFARD-MORET, Brigitte, 2009, POESIE, MUSIQUE ET CHANSON, éd. ARTOIS PRESSES UNIVERSITE
CALVET, Louis-Jean, 1981, CHANSON ET SOCIETE, Paris, PAYOT, 155 p.
CALVET, Louis-Jean, 2013, LA BANDE-SON DE NOTRE HISTOIRE, Paris, ECRITURE.
CATHUS, Olivier, 1998, L’ÂME-SUEUR, LE FUNK ET LES MUSIQUES POPULAIRES DU XXe SIECLE, éd. Desclée de Brouwer, Paris.
CHABOT-CANET, Céline, 2008, LEO FERRE : UNE VOIX ET UN PHRASE EMBLEMATIQUES, Paris, éd. L’HARMATTAN.
DENIOT,
Joëlle, DUTHEIL PESSIN, Catherine, VRAIT, François-Xavier, 2000, DIRE
LA VOIX, collectif, Paris, coll. « Univers musical », éd L'HARMATTAN.
DE
SURMONT, Jean Nicolas, 2010, DE LA POESIE VOCALE A LA CHANSON, VERS UNE
THEORIE DES OBJETS-CHANSONS, Lyon, ENS éditions, coll. « Signes ».
DOMINIQUE
A, 2008, UN BON CHANTEUR MORT, La Machine à cailloux, coll. « Carré
». ECLIMONT, Christian-Louis (dir.), 2012, 1000 CHANSONS FRANCAISES DE
1920 A NOS JOURS,
Paris, FLAMMARION.
FERRIER,
Michaël, 2012, « Pays profond de l’ouïe », VARIÉTÉS : LITTÉRATURE
ET CHANSON, Stéphane Audeguy et Philippe Forest (dir.), Revue NRF, n°
601, GALLIMARD, p. 32-40.
FOREST, Philippe, 2012, « Les souvenirs », VARIÉTÉS : LITTÉRATURE ET CHANSON, Revue NRF, n° 601, Gallimard, p. 113-120.
GRIMBERT, Philippe, 1996, PSYCHANALYSE DE LA CHANSON, Paris, Les Belles Lettres, éd. ARCHIMBAUD.
GRIMBERT, Philippe, 2002, CHANTONS SOUS LA PSY, Paris, éd. HACHETTE LITTÉRATURES.
HAMMOU,
Karim, 2012, « Le disque comme document historique, une analyse
quantitative de l'usage des refrains dans les albums de rap en
français de 1990 à 2004 », dans 25 ANS DE SOCIOLOGIE DE LA MUSIQUE EN
FRANCE, tome II, Emmanuel Brandl, Cécile Prévost-Thomas, Hyacinthe
Ravet (dir.), Paris, L'HARMATTAN, p. 177-193.
HIRSCHI, Stéphane (dir.), 1997, LA CHANSON EN LUMIÈRE, «Cantologie», n° 21, Presses Universitaires de Valenciennes.
HIRSCHI, Stéphane, 2008, CHANSON, L’ART DE FIXER L’AIR DU TEMPS, « Cantologie », PRESSES UNIVERSITAIRES de VALENCIENNES
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(dir.), Site AMU CIELAM. KLEIN, Jean-Claude, 1995, “Chanson et
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CONTEMPORAINE,
Mathis Ursula (dir.), Innsbruck. LACASSE, Serge, « La musique populaire
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francophone, Paris, L'HARMATTAN. MACE, Marielle , 2013, « Un bouleversant ennui », LA CHANSON POPULITTERAIRE, Gilles Bonnet
(dir.), Paris, éd. KIME. OBERHUBER, Andrea, 2010, « La chanson, un genre intermédial », CULTURES A LA DERIVE,
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ENTRE LES RIVES, Königshausen & Neumann, Innsbruck. PREVOST
THOMAS, Cécile, 2002/2, « Les temporalités de la chanson francophone
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HIERS
INTERNATIONAUX DE SOCIOLOGIE, n°113, p. 331-346. VANCON, Jean-Claire,
2010, ANALYSE MUSICALE, n°64. VIAN, Boris, 1958, EN AVANT LA
ZIZIQUE..., Paris, LE LIVRE CONTEMPORAIN. SZENDY, Peter, 2008, TUBES :
LA PHILOSOPHIE DANS LE JUKE-BOX, Paris, Éditions de MINUIT.
Site internet :
http://www.lehall.com/
22-23 mai 2014 - VALENCIENNES - Les archives familiales des écrivains
Appel à contributions pour
Les archives familiales des écrivains
Des matériaux, un motif, une question
Jeudi 22-Vendredi 23 Mai 2014
Université de Valenciennes et du Hainaut-Cambrésis
Laboratoire CALHISTE (EA 43 43)
Comité d’organisation (Calhiste, Université de Valenciennes) :
Frédérique Amselle (littérature britannique), Louis Hincker (histoire),
Arnaud Huftier (littérature), Marc Lacheny (littérature germanique)
Comité scientifique :
Jean-Baptiste Baronian (Académie royale de Belgique), Philippe Lejeune
(Paris 13, Item, UMR 8132), Jacques Le Rider (Histara, EPHE), Eric
Leroy du Cardonnoy (Regens, Un. Caen), Judith Lyon-Caen (Grihl, EHESS,
UMR 8558), Nathalie Piégay-Gros (Cérilac, Paris 7), Yann Potin (Iiac,
EHESS/Cnrs, UMR 8177), Frédéric Regard, (Lire, UMR 5611/Paris 4), Scott
Sprenger (Brigham Young University, USA), Dominique Viart (Alithila,
Lille 3), Pierre Vilar (Cérilac, Paris 7), Catherine Viollet (Item,
Cnrs, UMR 8132).
Argumentaire
Depuis la seconde moitié du XXe siècle plus particulièrement, au cœur
de toute écriture archéologique, du roman généalogique et du récit de
filiation, l’archive familiale a un statut de trace, de marqueur
d’historicité, renvoyant à un héritage mis en scène et interrogé.
Preuve ? Témoignage ? Son exposition explicite, notamment dans le
roman, donne à lire une relation mémorielle particulière, entre aveu et
secret, ouvrant vers un référent déjà là, déjà vu, déjà lu, une
manifestation de la continuité et de la répétition de l’histoire, ou de
son inverse : la fuite du temps, la perte irrémédiable, l’irréductible
discontinuité.
Des matériaux, un motif, une question, c’est sous ces trois aspects que
ce colloque organisé par l’Université de Valenciennes désirerait
répondre à la question : qu’appelle-t-on « archives familiales » quand
on parle des écrivains ?
En effet, si le rôle du matériau dans la construction du récit est
aujourd’hui central dans les études littéraires, on ne s’est sans doute
pas encore assez penché sur la spécificité des archives familiales des
écrivains : la matérialité des fonds, l’historique de leur conservation
et de leur transmission, le travail auquel se livre l’auteur quand il
les mobilise. Apparemment à l’état brut, parfois peu lisibles même, les
archives familiales avant toute insertion dans un texte, avant toute
réinvention littéraire, risquent d’être laissées de côté, considérées
comme trop anecdotiques. C’est qu’elles commandent pour les comprendre
des savoir-faire qui appartiennent sans doute au généticien ou plus
spécifiquement à l’historien, prompt de son côté à souligner leur
valeur documentaire, moins soucieux peut-être des modalités de leur
réappropriation par les écrivains.
Alors que depuis quelques années les numéros de revues consacrés à la
relation entre histoire et littérature se multiplient, le colloque
pourrait être une parfaite occasion de débattre sur ce qui est encore
trop laissé en demi-teinte : les rapports effectifs, fantasmés, et
potentiels entre études littéraires et études historiques, tant les
archives familiales des écrivains se prêtent par nature à la
confrontation/collaboration transdisciplinaire.
« Archives familiales » ? Voudra-t-on dire archives que les écrivains
ont effectivement eu en main, celles qui leur ont été effectivement
transmises ou qu’ils ont eux-mêmes découvertes quand ils se sont faits
enquêteurs ? Se contentera-t-on uniquement de celles intégrées dans les
œuvres, mais quid inversement de celles sciemment laissées de côté ? Ne
serait-il pas aussi possible de retrouver une archive familiale que les
écrivains ne connaissaient pas, mais alors quel statut lui accorder ?
Ne pourrait-on ici envisager une archive absente, manquante, qui vienne
travailler l’œuvre à l’insu de l’auteur ? N’est-ce pas alors accepter
d’appréhender toute l’ampleur de la question en passant des archives au
pluriel comme productions culturelles et institutionnelles, à l’archive
au singulier comme catégorie de la connaissance et de l’entendement ?
On pourra s’interroger sur la part transmise par le milieu social et
culturel dont l’écrivain est issu. Part intégrée, part travaillée,
reconnue dans le système d’appréciation que l’écrivain aurait reçu en
héritage, ou part non maîtrisée, part qui lui échappe car refoulée mais
qui fait retour et innerve une partie de son œuvre dont il n’a pas
conscience, l’une comme l’autre aiguillon de sa motivation à écrire, de
son désir ou de son mal être…
C’est autour de l’ensemble de ces questions que le colloque
s’organisera. Il réunira et comparera des études de cas sans aucune
exclusive de frontières, nationales, géographiques, et esthétiques. Ni
le roman, ni la littérature de l’aire culturelle occidentale ne sont
forcément les seuls concernés. Ni même la seule littérature
contemporaine, c’est pourquoi les organisateurs de ce projet désirent
ouvrir largement la perspective temporelle du sujet du XVIIIe au XXIe
siècles.
Modalités
Les propositions de contribution (2000-5000 signes), accompagnées d’une
courte bio-bibliographie de 5 à 6 lignes, sont à adresser avant le 1er
septembre 2013 à Louis Hincker, secrétaire du colloque :
louis.hincker@free.fr
Responsable : Laboratoire CALHISTE (EA 43 43). Université de Valenciennes et du Hainaut-Cambrésis
6-9 juin 2014 - STRASBOURG - Écrire sa guerre : 1914-1918
Les Journées de l'Autobiographie 2014, organisées par l'Association pour l'Autobiographie (APA), auront lieu à la fois à Strasbourg (Centre St-Thomas) et à Emmendingen (Deutsches Tagebucharchiv).
Ateliers, conférences, débats, spectacles.
Le programme est en ligne sur le site de l'APA.
21 juin 2014 - PARIS - Matinée du Journal : Hélène Hoppenot
L'Association pour l'Autobiographie
organise une rencontre sur le thème suivant : Un enjeu d'édition,
le Journal d'Hélène Hoppenot, avec Véronique Montémont et Marie-France
Mousli.
La rencontre aura lieu à la Maison des associations, 181 avenue Daumesnil, 75012 Paris, à 15h.
23-26 juillet 2014 - BOVINO (Italie) - Autobiographies et biographies sur l'adoption.
Narration et recherche identitaire : Impératif génétique ou culturel ?
XIIIe rencontre de l'Observatoire Scientifique de la mémoire écrite, orale, filmique et du patrimoine autobiographique
La
construction narrative d’autobiographies et de biographies sur le
thème de l’adoption sera au centre de la XIIIème rencontre de
l’Observatoire Scientifique de la mémoire écrite, orale, filmique et
du patrimoine autobiographique de 2014.
Seront
privilégiées les analyses structurelles et linguistiques de ce genre
de narration (soit écrite, que filmique, ou des bandes dessinées).
a)
La recherche de ses origines, par le sujet adopté, a suivi des
perspectives culturelles et juridiques différentes selon les époques.
Le code de Hammurabi retrouvé en 1901 à Suse, en Iran, actuellement
conservé au musée du Louvre, est un de plus anciens recueils de lois,
rédigé par le roi Babylonien Hammurabi qui régna du 1792 au 1750 B.
C. Plusieurs articles de ce code sont destinés à règlementer les
comportements dans l’adoption. Dans le monde paysan et artisanal,
l’adoption ou la filiation ont été, et sont encore dans certains
pays, des pratiques courantes pour disposer d’une force-travail
supplémentaire. Le code de Hammurabi établissait aussi les
obligations, pour les parents adoptifs, garanties au sujet adopté.
“LOIS de justice que Hammurabi, le roi sage, a établies” lit-on dans
l’épilogue.
Nous rapportons ici quatre des articles (du 185 au 194) du code de Hammurabi traitant de l’adoption et de la paternité:
185.
Si un homme adopte un enfant, à son nom, comme fils, et qu'il
l'élève, le fils adulte ne peut être ensuite réclamé 186. Si un
homme adopte un fils, et si ensuite celui-ci blesse son père et sa
mère nourriciers, alors ce fils adopté doit retourner dans la maison
d'où il est venu.
188.
Si un artisan a entrepris d'élever un enfant et de lui enseigner son
art, il ne peut être ensuite réclamé. 190. Si un homme n'entretient
pas un enfant qu'il a adopté comme fils et élevé avec ses autres
enfants, alors ce fils adoptif peut retourner dans la maison
paternelle. Trad. Jean- Vincent SCHEIL, 1902
Dans
la Rome antique, la pratique de l’adoption (Brutus, Auguste étaient
des fils adoptifs de Julius Caesar ; étaient aussi adoptés Caligula
et Néron, entre autres) constituait pour les patriciens, surtout, la
possibilité de choisir l’heritier qu’ils considéraient comme le plus
conforme à la poursuite de leur politique. En somme, un fils était
considéré comme un vecteur de transmission culturelle.
b)
Ces dernières années, les médias ont fait une large place à la
recherche des parents biologiques chez les sujets adoptés, ou chez les
enfants abandonnés par leurs parents. On peut imaginer que ces
programmes télévisés ont encouragé la recherche des origines. La
formule magique de l’ADN, empire de la génétique, a pris une grande
importance.
Le
livre L’empire du ventre. Pour une autre histoire de la maternité, de
Marcela Iacub, Paris, Fayard, 2004, examine comment au fil des époques
la jurisprudence a élaboré des normes différentes concernant la
maternité, en fonction de convictions liées à un moment historique
et politique donné. Aujourd’hui de nombreux aspects sont rendus plus
complexes par le droit à la filiation revendiquée par les couples
homosexuels, par la possibilité de recours à des mères porteuses,
par l’adoption internationale. Toutes instances inconnues il y a
quelques décennies seulement.
Plusieurs
romans et films témoignent de l’actualité du thème. Citons, parmi
des œuvres récentes, Secrets & lies, film di Mike Leigh (1996)
raconte la découverte, par la protagoniste, de sa mère biologique.
Cette rencontre brise dramatiquement le mur de non-dits familiaux ;
Stories we tell de Sarah Polley (documentaire, 2012) ; Philomena film
de Stephen Frears (2013) ; The mistress’s Daughter (2007), roman
autobiographique de Amy M. Homes. Le metteur en scène Gianni Amelio a
parlé de sa propre paternité biologique et culturelle en diverses
occasions, et de l’assomption de paternité dans ses deux films :
Colpire al cuore, 1983, et Ladro di bambini, 1992.
L’importance
de se raconter est au centre du film Stories we tell (Canada 2012).
L’auteure a bâti son documentaire sur la découverte, à l’âge
adulte, de son père biologique. Née d’une relation extraconjugale,
Sarah Polley a enregistré la réception de cette nouvelle, et leurs
réactions, par les membres de sa famille. Leurs verbalisations
constituent dans le film la colonne d’Hercule de l’élaboration de
faits aussi intimes. Dans le documentaire est mentionnée une séquence
du film Matrimonio all’italiana, 1964, de Vittorio De Sica,
interprété par Marcello Mastroianni et Sofia Loren, et tiré de la
comédie Filumena Marturano, du 1946 d’Eduardo de Filippo : «I figli
so’ figli e so’ tutt’ eguali » est la phrase de Domenico après le
refus de Filumena de lui révéler quels enfants sont de lui.
En
conclusion les instances identitaires changent selon les différentes
cultures et périodes historiques, et le récit autobiographique et
biographique dans ses modalités formelles permet de comprendre de
comprendre ces parcours, et le rôle que la communication écrite ou
audiovisuelle y joue.
Les contributions pourront être publiées, après la lecture des referees, dans la revue Mnemosyne o la costruzione del senso, Presses Universitaires de Louvain, dir. Beatrice Barbalato.
ENVOI DES CONTRIBUTIONS
La
proposition devra respecter ce standard : un abstract de 250 mots
(maximum) avec deux textes de référence, et un bref CV (maximum 100
mots) avec la mention éventuelle de deux publications de l’auteur
(livres, ou essais). beatrice.barbalato@gmail.com ;
irenemeliciani@gmail.com
Sur le site http://mediapoliseuropa.com/ les symposiums des années précédentes peuvent être consultés
Bibliographie :
1.
Télémaque, Archiver et interpréter les témoignages
autobiographiques, (dir. B. Barbalato-A. Mingelgrün), Louvain-la
Neuve, Presses Universitaires de Louvain, 2012.
2.
Patrizia Bettella, «Adoption, Motherhood, domestication, : the role of
the child in Antonio Capuano’s “La guerra di Mario”», Quaderni
d'italianistica, Canada, 2010, Vol. 31 Issue 2.
3. Georges Lakoff - Mark Johnson, Metaphors we live by, University Chicago Press, 1980.
4. Jean Starobinski, « Le sens de la critique », in Id. La relation critique, Paris, Gallimard, 1991 (1970).
5. Paul Veyne,La Sociéte ́romaine,Paris, ÉditionsduSeuil,1991. 6. http://www.adoptionhealing.com/AdoptionMovies.html
Comité scientifique :
Beatrice Barbalato, Directeur de la revue Mnemosyne, o la costruzione del senso, PUL-Université catholique de Louvain.
Fabio
Cismondi, asbl Mediapolis.Europa -Fusion for Energy, European Union
Irene Meliciani, manager asbl Mediapolis-Europa. Albert Mingelgrün,
Université Libre de Bruxelles. Giulia Pelillo, Universität Heidelberg.
Edgar Radtke, Universität Heidelberg.
Date extrême pour présenter une proposition : 16 mars 2014
Inscription au colloque, après l’acceptation de la proposition : 80,00 euros.
25-26 Septembre 2014 - GALWAY (Irlande) - Yves Navarre : une vie à écrire
National University of Ireland, Galway, Irlande
Les jeudi 25 et vendredi 26 septembre 2014
Yves Navarre : Une vie à écrire / A life (time) to write
Cette
conférence propose d’analyser et d’échanger lectures et approches sur
les textes très divers qui composent l’œuvre abondante d’Yves Navarre
(1940-1994): romans tels Lady Black (1971), Le Petit galopin de nos corps (1977), Le Jardin d’acclimatation (1980), Ce sont amis que vent emporte (1991) ; textes à veine autobiographique comme Biographie (1981) ou Une vie de chat (1986) ; chroniques (La vie dans l’âme (1992) ; recueils de lettres avec les deux tomes de L’Espérance de beaux voyages
(1984) ; théâtre ; poèmes ; livres pour enfants ; journal (désormais en
accès libre à BAnQ, Bibliothèque et Archives nationales du Québec).
L’institution
littéraire a reconnu le talent d’écrivain d’Yves Navarre, de son
vivant, lui décernant le Prix Goncourt en 1980, et le Prix de
l’Académie française pour l’ensemble de son œuvre en 1992. Toutefois,
force est de constater une étonnante pénurie d’études, d’articles, de
colloques, consacrés à une œuvre pourtant riche de pistes de réflexion
et complexe dans les enjeux qui s’y nouent, comme dans la diversité
formelle qu’elle illustre. De nouvelles initiatives voient cependant le
jour, permettant aux textes de continuer de circuler, d’être lus et
commentés (réédition par H&O de textes épuisés, site internet
consacré à l’auteur (www.yvesnavarre.ch), sortie prochaine d’un hors
série de la revue Inverses, corpus accessible aux chercheurs dans la
base de données francophone Frantext (www.frantext.fr). Les deux
journées de cette conférence s’inscrivent dans une telle approche, et
souhaitent réunir universitaires, éditeurs, lecteurs, metteurs en scène
et acteurs, juste hommage rendu à un écrivain disparu il y a vingt ans.
Tous
les aspects de l’œuvre pourront être abordés. Par ailleurs, des
témoignages sur le parcours de vie et d’écriture d’Yves Navarre sont
également les bienvenus. Il est envisagé de présenter des inédits de
l’auteur (poèmes, lettres, manuscrits, tapuscrits) ainsi que des
extraits de son journal personnel. A titre purement indicatif, voici
quelques orientations susceptibles d’être retenues :
·
L’écriture: frontière roman / autobiographie / journal ; hybridité de
l’écriture ; axes thématiques ;
·
Le théâtre : rapport théâtre – autres écrits ; le dramaturge et le
romancier ; les pièces jouées : expériences théâtrales ;
·
L’édition : figure de l’éditeur dans les textes ; avenir de l’œuvre ;
l’édition des textes : expériences éditoriales ;
·
La question de l’homosexualité : place dans l’œuvre publiée ; écriture,
sexualité, sensualité ; expériences militantes ;
·
A l’écoute du monde : rapport à l’autre, rapport au monde ; l’actualité
mise en texte ; l’actualité dans le journal personnel ;
· La période québécoise : textes du Québec ; réception de l’œuvre.
Les
interventions pourront se faire en anglais ou en français, et adopter
diverses approches critiques. Les propositions de communication
(250-300 mots, avec titre) ainsi qu’une courte bio-bibliographie sont à
envoyer avant le 15 décembre 2013 à :
Sylvie Lannegrand, sylvie.lannegrand@nuigalway.ie
2-4 octobre 2014 - STOCKHOLM (Suède) - Autobiography
Appel à communications (dernier délai : 1er mars 2014) :
International Conference
Södertörn University, Stockholm, 2-4 October, 2014
You are cordially invited to this international conference on autobiography organized by the English Department.
This interdisciplinary conference seeks to explore a broad variety of
ideas within the field of autobiography. We invite papers and
presentations on the following or related topics:
AUTOBIOGRAPHY: INTERNATIONAL CONFERENCE
Spiritual Autobiographies
Self-representational Writing
Online Writing of the Self
Fictional Autobiographies
Fake Autobiographies
Autofiction
Auto-ethnographies
Autobiography in Cartoons
Autobiography in Dance and Film
Postcolonial Autobiography
Celebrity Autobiographies
Autobiography and Gender
Indigenous Autobiography
Autobiographies of 'ordinary people'
Autobiogeography
Therapeutic autobiography
Autobiography in Translation
Please send your abstract and a short bio by March 1, 2014.
Applications may be reviewed after the deadline until the quota for
presentations is filled. We welcome papers conforming to 20 minutes
oral presentation time, followed by 10 minutes of Q&A. The abstract
should be max 300 words and the bio max 50 words. Notification of
acceptance April 1, 2014. Registration and payment of conference fee of
2750 SEK by April 15, 2014. Delegates may attend the conference without
submitting any research, but registration is still necessary. Final
papers by August 1, 2014. Selected papers will be published in a
peer-reviewed anthology in the Södertörn University English Studies
Series
.
Conference Organizers:
Kerstin Shands, Professor of English, Södertörn University, Stockholm
Giulia Grillo Mikrut, PhD Candidate, University of Queensland, Australia
Steering Group:
Dr. Kerstin Shands, Södertörn University, Stockholm
Dr. Harriet Sharp, Södertörn University, Stockholm
Giulia Grillo Mikrut, PhD Candidate, University of Queensland
Dr. Wim Van Moer, Vrije Universiteit Brussel
Dr. Karen Meyers-Ferreira, University of Swaziland
Contact: autobiography2014@hotmail.com
Web site: www.sh.se/autobiography
9-10 octobre 2014 - GRENOBLE - La civilité épistolaire sous l'ancien régime
La civilité épistolaire sous l’Ancien Régime
9-10 octobre 2014
Appel à communication
Colloque organisé par Cécile Lignereux (Université Stendhal-Grenoble 3)
dans le cadre de l’EA 3017 RARE « Rhétorique de l’Antiquité à la Révolution »
Il
paraît temps de constituer en objet de recherche les pratiques
langagières typiques de la civilité observée dans les lettres. D’une
part, alors qu’elle a souvent occasionné des analyses ponctuelles,
celle-ci n’a pas encore fait l’objet d’une réflexion d’ensemble.
D’autre part, le considérable renouveau des études sur les pratiques
épistolaires permet d’aborder les correspondances autrement que par le
biais de lectures biographiques.
À trop réduire l’écriture épistolaire à l’expression du for privé, à
trop pratiquer un mode de lecture psychologisant, à trop négliger les
moyens textuels assurant la mise en discours de l’affectivité, de
nombreuses enquêtes ont eu tendance à occulter les habitudes
socio-discursives éminemment codifiées que mobilisent les épistoliers
d’Ancien Régime – se privant ainsi du moyen d’apprécier la
représentativité des formes signifiantes engagées dans l’échange
épistolaire, c’est-à-dire d’estimer à leur juste mesure la valeur et
l’impact des modèles discursifs sollicités. La confrontation des
correspondances aux consignes des traités de savoir-vivre en général et
des manuels épistolographiques en particulier permet justement d’éviter
de surestimer la singularité de situations et de pratiques discursives
aussi courantes que ritualisées. C’est ainsi, par exemple, que la
connaissance non seulement des usages de la sociabilité mais encore des
modèles axiologiques qui sous-tendent une nomenclature des émotions
socio-culturellement déterminée permet de restituer leur juste portée à
des séquences épistolaires dont le conditionnement topique a longtemps
été minoré – les protestations d’amitié, les promesses d’assiduité, les
assurances de reconnaissance, les témoignages de condoléance et de
congratulation ou encore les offres de service faisant partie d’une
praxis épistolaire dûment polie par la civilisation des mœurs.
Les
objectifs de ce colloque sont donc d’identifier les dispositifs qui
caractérisent les pratiques réglées de la bienséance épistolaire ; de
mesurer l’influence des routines socio-discursives préexistantes sur
des liens intersubjectifs en contextes singuliers ; d’éclairer le
fonctionnement de configurations discursives par les normes
d’expression qu’elles réinvestissent. Dans cette perspective, trois
types d’approches sont appelés à se compléter :
l’anthropologie culturelle, afin d’étudier la régulation normative des
pratiques épistolaires, la prégnance du modèle conversationnel, la
gestion de formes tributaires de l’art de plaire galant, l’évolution
des sensibilités en matière de conventions et de rituels ;
la stylistique pragmatique, afin d’analyser les procédures mises en
œuvre par les partenaires de l’interaction épistolaire pour préserver
l’équilibre et l’harmonie de la relation interpersonnelle, et ainsi
d’inventorier, au plus près des phénomènes linguistiques, les
stratégies de politesse constitutives du travail de figuration
épistolaire ;
la rhétorique, afin de caractériser les techniques et les dispositifs
propres aux logiques discursives qui président aux effets de lecture,
ce qui implique d’établir au préalable les descriptifs rhétoriques des
sous-genres de discours épistolaires repérés – ces descriptifs
fournissant des grilles de lecture aptes à mettre au jour les procédés
textuels utilisés.
Comité scientifique : Delphine Denis (Paris-Sorbonne), Francis Goyet
(Stendhal-Grenoble 3) Anna Jaubert (Nice-Sophia Antipolis), Claude La
Charité (Université du Québec à Rimouski), Cécile Lignereux
(Stendhal-Grenoble 3), Christine Noille (Stendhal-Grenoble 3).
Les propositions de communication (assorties d’un titre et accompagnées
d’une brève présentation bio-bibliographique) sont à envoyer avant le 1er novembre 2013 à Cécile Lignereux à l’adresse suivante : cecilelignereux@yahoo.fr
Responsable : Cécile Lignereux
17-18 octobre 2014 - MALAGAR (33) - Claude Mauriac : une écriture à l'oeuvre
(Centre François Mauriac de Malagar
Domaine de Malagar, 17 route de Malagar, 33490 Saint-Maixant)
Appel à communication : Centenaire de Claude Mauriac
« Une écriture à l’œuvre »
De
prime abord, célébrer le centenaire de la naissance de Claude Mauriac
semble contrarier le projet essentiel et radical de son œuvre : celui
d’immobiliser le temps. Qu’il s’agisse des volumes de son journal - Le
Temps immobile et Le Temps accompli -, des romans qui composent Le
Dialogue intérieur et Les Infiltrations de l’invisible ou des pièces de
son théâtre, Claude Mauriac n’a cessé de poursuivre la même quête
éthique et esthétique : inscrire l’identité dans la permanence qui
subsume le passage du temps et parier sur le dialogue des consciences.
Face à la détresse de notre existentielle condition, s’élabore une
œuvre qui, comptant sur le recours et le secours de l’écriture,
s’inscrit pleinement dans la modernité.
Claude
Mauriac a redistribué les cartes des jeux respectifs de la fiction et
de la diction. Il a redessiné les frontières entre les territoires
contemporains de la rhétorique et de la poétique. Avec l’exigence de
l’a-littérature, il invente un objet non identifié, à partir duquel
s’élaborent une manière inédite - le montage diaristique -, et une
matière improbable - le dialogue intérieur et invisible -. La pulsion
d’écriture à l’œuvre dans Le Temps immobile est sensible aussi dans son
œuvre journalistique.
Par
ailleurs, célébrer un centenaire implique de prendre acte d’un héritage
et d’en envisager la transmission. Or en cette circonstance
particulière, la filiation de François et de Claude crée une relation
complexe faite de discontinuité et de continuité qui mérite
d’être envisagée. Et si Claude Mauriac s’inscrit dans la mouvance de
ses contemporains Nouveaux Romanciers, si son œuvre peut être lue à la
lumière de leurs refus et revendications, l’ambition spirituelle qui
l’anime a sans doute « infiltré » le présent d’une trace singulière,
visible, elle, sur la ou les génération(s) suivante(s).
C’est
donc à situer Claude Mauriac dans notre temps en même temps qu’à saluer
l’exemplarité de sa pratique, quel que soit le genre essayé, que se
voue ce colloque, qui voudrait aussi se mettre à l’écoute du dialogue «
intérieur » entre Claude Mauriac et quelques romanciers actuels.
Le résumé détaillé de la proposition de communication (environ 300 mots
ou 1 500 signes), accompagné d’un titre et d’une courte
biobibliographie, devra être adressé au plus tard le 31 mars 2014 aux
deux adresses électroniques suivantes :
caroline.casseville@u-bordeaux3.fr et mhboblet@free.fr. Il sera examiné
par le comité scientifique du colloque composé de : Philippe Baudorre
(Bordeaux 3), Marie-Hélène Boblet (Caen), Caroline Casseville (Bordeaux
3), Jean-Louis Jeannelle (Paris IV), Claude Leroy (Paris X), Jacques
Monférier (Bordeaux 3), Evelyne Thoizet (Artois) et Jean Touzot (Paris
IV). L’avant-programme sera arrêté le 30 juin 2014. A l’issue du
colloque, le comité scientifique sélectionnera les communications qui
feront l’objet d’une publication.
17-18 octobre 2014 - PARIS - Violette Leduc. "La Bâtarde a cinquante ans"
"La Bâtarde a cinquante ans" organisé par Mireille Brioude, Anaïs Frantz, Alison Peron,
membres du groupe "Violette Leduc" de l'équipe GENÈSE&AUTOBIOGRAPHIE
qu'animait Catherine Viollet.
Pour en savoir plus: http://violetteleduc.net/programme-du-colloque/
Lieu : Maison de la Recherche de La Sorbonne Nouvelle-Paris 3 et École Normale
Supérieure de Paris
Date : 17 octobre 2014 - 18 octobre 2014
---
ARGUMENTAIRE:
La Bâtarde a cinquante ans. En 1964, Violette Leduc publie le premier tome de
l’autobiographie qui, préfacée par Simone de Beauvoir, la rend célèbre. Écarté
du Prix Goncourt à cause de son caractère trop audacieux, le livre rencontre
néanmoins un succès éclatant auprès du public. Cinquante ans plus tard, la «
Bâtarde » suscite un regard renouvelé sur son œuvre à travers le film de
Martin Provost, le documentaire d’Esther Hoffenberg, la création d’un groupe
de recherche « Violette Leduc » à l’ITEM, et la réédition de ses romans.
Ouvert à tous, le colloque du cinquantenaire de La Bâtarde présente l’état
actuel de la réception et de la recherche sur l’œuvre de Violette Leduc.
---
PROGRAMME :
Vendredi 17 octobre 2014 – Matinée 9h30-12h30 / Salle Claude Simon, Maison de
la Recherche de Paris 3, 4 rue des Irlandais, Paris V°
-Ouverture
-Séance 1 : La Recherche universitaire
Modératrice : Anaïs Frantz
-Clara Bonelli (Université Sorbonne Nouvelle-Paris 3) : « Violette Leduc et le
corps universel »
-Renaud Kiev (Université McGill) : « L’éblouissement de la beauté dans l’œuvre
de Violette Leduc : la perfection n’est pas de ce monde même quand nous la
rencontrons »
Pause
Modératrice : Alison Peron
-Ghyslaine Charles Merrien (professeur) : « Violette Leduc et la peinture »
-Mireille Brioude (professeur/ITEM) : Clôture de la matinée
Vendredi 17 octobre 2014 – Après-midi 14h30-17h / Salle Claude Simon, Maison
de la Recherche de Paris 3
-Séance 2 : L’héritage leducien chez les écrivains et artistes contemporains
Table ronde modérée par Catherine Florian (Librairie Violette and Co, Paris)
-Anne Garréta (écrivain)
-Carole Achache (écrivain)
-Cécile Vargaftig (écrivain)
Pause
Modératrice : Mireille Brioude
-Kesso Saulnier (artiste, Québec) : « Deux êtres qui s’aiment et qui
s’déchirent : projet d’intertextualité polyphonique avec les livres de
Violette Leduc »
-Céline Arnaud (actrice, France) : Présentation du spectacle Ma mère c’est mon
père, d’après Violette Leduc (monté au Théâtre K en janvier 2014)
Samedi 18 octobre 2014 – Matinée 10h-12h30 / Salle des Résistants, École
Normale Supérieure
-Séance 1 : Manuscrits et Archives
Modératrice : Mireille Brioude
–Mireille Brioude (professeur/ITEM) : Présentation de la publication par
Catherine Viollet d’un inédit de Violette Leduc, La main dans le sac (éd. du
Chemin de fer, 2014)
–Anaïs Frantz (Université Sorbonne Nouvelle-Paris 3/ITEM) et Alison Peron
(Université Paris 3/ITEM) : « Le cas René. Étude des manuscrits de La Chasse à
l’amour »
–Olivier Wagner (Bibliothèque Nationale de France) : « La correspondance entre
Nathalie Sarraute et Violette Leduc »
Samedi 18 octobre 2014 – Après-midi 14h30-17h / École Normale Supérieure, 25
rue d’Ulm, salle des Résistants (1° étage escalier A)
-Séance 2 : La vie et l’œuvre : témoignage
Modératrice : Ghyslaine Charles Merrien
-Jean-Claude Arrougé (ami de l’écrivain) : « Une grande qualité d’écoute »
Pause
-Séance 3 : Projection du documentaire Violette Leduc La Chasse à l’amour (Les
Films du poisson, 2013)
Modératrices : Anaïs Frantz et Alison Peron
En présence d’Esther Hoffenberg (réalisatrice)
23-24 octobre 2014 - MONTPELLIER - Douze ans de journal posthume : Le Passé défini de Jean Cocteau (Reporté)
Colloque de Montpellier, 23-24 octobre 2014 - Reporté au 15-16 octobre 2015.
Appel à communication
Organisation : Pierre Caizergues (Montpellier 3, IUF), Christian Rolot
(Montpellier 3), Pierre-Marie Héron (Montpellier 3, IUF), Guillaume
Boulangé (Montpellier 3).
Sous le titre Le Passé défini, Cocteau tient de 1951 à sa mort en
1963 un journal personnel d'emblée placé dans la perspective du
posthume, comme pour contredire la « mode absurde qui consiste à
publier son “journal” de son vivant » et dont Gide serait l'initiateur
: « Mode lancée par Gide. Mais la méthode gidienne consiste à feindre
de tout dire pour cacher tout. Un journal n’existe que si on y consigne
sans réserve tout ce qui vous passe par la tête » (22 février 1953).
Commencée en 1983, l'édition en huit volumes de cet énorme opus de près
de cinq mille pages s'est terminée en novembre 2013, pour le
cinquantenaire de la mort du poète. Dans le prolongement de la première
étude d'ensemble par Jean Touzot (Cocteau à cœur ouvert, Bartillat, 203
p.), publiée en même temps que le huitième et dernier volume du
journal, le colloque de Montpellier se propose d'explorer à plusieurs
voix ce monument d'écriture des douze dernières années du poète, pour
lui-même et en relation avec l'activité littéraire, artistique et
médiatique qui accompagne sa rédaction.
La vie du poète s'y donne à lire dans la société de ses pairs,
lecteurs, amis, mécènes et familiers ; dans ses préoccupations
d'écriture, d'édition et de posture(s) publique(s) ; dans sa culture et
ses lectures, ses idées et opinions, ses goûts et dégoûts, sa relation
au corps, au désir, au rêve ; dans ce qui fait son pain quotidien et
son actualité médiatique ; dans ses souvenirs ; dans ses hauts et ses
bas, ses reliefs et ses routines. Tout cela mériterait d'être regardé
de plus près, comme il serait nécessaire d'étudier de plus près l'objet
« journal » intitulé Le Passé défini, dans sa matérialité (des
manuscrits et leurs pièces jointes à l'édition et ses options, qui ont
évolué au fil des volumes), ses rythmes, cycles et rituels d'écriture,
les fonctions variables que Cocteau lui donne au fil des ans, ou encore
ses confrontations avec différents repoussoirs ou modèles (Gide,
Valéry, Kafka, Green, Hugo, Chateaubriand, Nietzsche…). Car si le poète
veut au début faire bref, proscrire le « bavardage » et comme sculpter
sa vie quotidienne en la réduisant à l'essentiel, il laisse ensuite son
journal devenir autre chose : un emploi du temps, un atelier de textes,
« un bon vide-poches » (21 août 1955), un remède à la solitude, un
tiroir à secrets, un lieu de pensée en liberté, un défouloir, et
surtout, peut-être, la chambre d'écho d'une apologie de soi sans cesse
reprise, demandant justice à la postérité pour son œuvre et son génie,
certes salués à l'étranger mais si mal reconnus dans son pays.
Considérant ce mouvement d'une écriture sans cesse en dialogue
(d'amitié ou de procès) avec autrui, on peut aussi se demander ce qui
survit dans Le Passé défini de l'ambition de connaissance et de
perfectionnement de soi qui, de Benjamin Constant et Stendhal à Gide,
Green ou Jouhandeau, anime le genre. Un des grands intérêts de la forme
« journal » n'est-il pas précisément de permettre à son auteur de se
découvrir toujours un peu autre et ailleurs que là où lui-même se voit,
en notant les mobilités, variations et parfois contradictions de son
âme, les courants et bifurcations imprévues de ses pensées, de ses
humeurs, de ses rêveries, de sa vie et des événements ? Car il y a dans
le principe même de l'écriture journalière une capacité d'invention de
soi aussi forte en principe que sa pente à susciter et entretenir une
certaine bêtise de la pensée, faite de déjà-dit et de déjà-vu.
On n'oubliera pas non plus que, depuis la fin du XIXe siècle, tout
journal d'écrivain est aussi travaillé par la question de son statut
littéraire. « Puis-je faire du journal une œuvre ? » Barthes a consacré
à cette question une « Délibération » fameuse en 1979, nourrie entre
autres de sa lecture du Journal de Kafka. Cocteau l'aborde en poète qui
met la poésie en toutes ses occupations et dans tous les genres. Poète,
c'est-à-dire sensible « aux choses surprenantes qui nous environnent et
que nos sens enregistraient machinalement », exact dans la pensée et
dans le style (« Soigner sa pensée, la manier, la mettre en relief,
c'est soigner son style »), et doué du privilège de « toucher juste et
plus loin que toute science », écrivait-il en 1922 dans Le Secret
professionnel. Une « religion de la poésie » qui est aussi une «
éthique » et commande « un style de l'âme » (10 octobre 1951), modélise
Le Passé défini en profondeur, justifiant une approche proprement
esthétique du journal, dont l'entreprise réservée pour la postérité
demanderait dès lors à être située dans l'économie artistique et
littéraire de Cocteau au cours des années de sa rédaction.
Ces pistes d'étude, et d'autres, peuvent faire l'objet de propositions
de communication, à adresser à Pierre-Marie Héron (spm.heron@gmail.com)
jusqu'au 30 juin 2014.
Éléments de bibliographie
1/ Sur Le Passé défini
El Gharbie (Rana), Les Journaux de Jean Cocteau, Thèse de doctorat sld Henriette Levillain, Université Paris-Sorbonne, 2012.
Touzot (Jean), Cocteau à cœur ouvert, Paris, Bartillat, 2013.
Boulangé (Guillaume), « Jean Cocteau au fil de l'onde », in Jean
Cocteau. Pratiques du média radiophonique, Pierre-Marie Héron et Serge
Linarès (dir), Caen, Éditions Minard / Lettres modernes, Revue des
lettres modernes, Série Cocteau, n° 7, 2013, p. 111-121.
Burgelin (Claude), « Cocteau et son journal : le miroir aveugle », in
Lire Cocteau, C. Burgelin & M.-C. Schapira (dir.), Lyon, Presses
universitaires de Lyon, 1992, p. 31-45.
Ducrey (Guy), « Haine du journalisme », in Cocteau journaliste, P.-M.
Héron et M.-È. Thérenty (dir.), Rennes, Presses universitaires de
Rennes, coll. « Interférences », 2014, p. 157-168.
El Gharbie (Rana), « De la célébrité mondaine à la gloire posthume dans
Le Passé défini de Jean Cocteau », Missile [revue de doctorants], n°1,
septembre 2013, p. 3-7.
Lis (Jerzy), « Quelques réflexions sur le journal intime en France au
XXe s. », Studia Romanica Posnaniensia, 17, 1993, p. 259-274.
Touzot (Jean), « Quand le crayon relaie la plume (les dessins en marge
du Passé défini) », communication au colloque international de
Salzbourg « Jean Cocteau. À la croisée des langages artistiques »
(Autriche, 2-3 mai 2013), S. Linarès et S. Winter (dir.). Actes en
préparation.
2/ Sur le journal personnel
Le Journal intime et ses formes littéraires, textes réunis par V. Del Litto, Genève, Droz, 1978.
Le Journal personnel, Philippe Lejeune (dir.), Nanterre, Publidix, 1993.
Les Journaux d'écrivains : enjeux génériques et éditoriaux, Cécile Meynard (dir.), Berne, Peter Lang, 2012.
Braud (Michel), La Forme des jours : pour une poétique du journal personnel, Paris, Seuil, 2006.
Didier (Béatrice), Le Journal intime, Paris, PUF, 1976.
Girard (Alain), Le Journal intime, Paris, PUF, 1963.
Lejeune (Philippe), Autogenèses (Les Brouillons de soi, 2), Paris, Seuil, 2013.
Lis (Jerzy), Le Journal d'écrivain en France dans la 1ère moitié du XXe
siècle. À la recherche d'un code générique, Poznan, Wydawnictwo Naukowe
UAM, 1996.
Marty (Éric), L'Écriture du jour. Le Journal d'André Gide, Paris, Seuil, 1985.
Pachet (Pierre), Les Baromètres de l'âme. Naissance du journal intime, Paris, Hatier, (1990), « Pluriel », 2001.
Rousset (Jean), Le Lecteur intime. De Balzac au journal, Paris, José Corti, 1986.
Simonet-Tenant (Françoise), Le Journal intime. Genre littéraire et écriture ordinaire, Paris, Téraèdre, 2004.
5 novembre 2014 - MONTPELLIER - S'écrire par delà le papier.
Hybridation des formes et des supports dans l'oeuvre autofictionnelle de Chloé Delaume
Journée d'étude organisée par Annie Pibarot et Florence Thérond
Le 5 novembre de 14h à 19h
Université Montpellier III, Site St-Charles, Salle des colloques 1
(Ligne 1, arrêt place Albert 1er)
Contacts : anniepibarot@orange.fr et therondflorence@wanadoo.fr
PROGRAMME
14h00 Ouverture, Annie Pibarot et Florence Thérond
14h30 CONFERENCES Anaïs Guilet, "Donner corps à la fiction : les performances littéraires de Chloé Delaume"
15h00 Anne Roche, "Chloé avec les vampires"
15h30 Marika Piva, "Donner à sa vie une forme inédite", Morphologie diu carrefour et du basculement chez Chloé Delaume
16h00 Discussion
16h30 Pause
17h00 LECTURES. Chloé Delaume présente des extraits d'un livre en cours d'écriture
18h-19h TABLE RONDE "S'écrire par-delà le papier", animée par Thierry Guichard, directeur du Matricule des Anges.
27 novembre 2014 - PARIS - Journée d'études André Pézard
Cette journée d'études se tiendra à la Maison de l'Italie, 7 bd Jourdan, 75014 Paris, de 9h à 18h.
Responsables scientifiques ; M. Hartmann, et S. Fabrizio-Costa
Contact : catherine.bienvenu@unicaen.fr
Premier traducteur de Dante dont il a présenté et
annoté les œuvres complètes pour une édition magistrale dans la
Pléiade, André Pézard a consacré sa vie à l’étude de la littérature et
de la langue italiennes. En tant que traducteur, il s’est trouvé
confronté à la complexité et à la richesse poétique de l’œuvre de Dante
–dont il a su restituer la beauté mêlée.
Ce travail unanimement reconnu, implique l’élaboration d’une écriture dont on n’a pas assez salué la valeur.
En prenant appui sur ses traductions, sur ses
journaux et manuscrits, mais aussi sur son récit de la première guerre
mondiale, Nous autres à Vauquois, l’objectif de cette journée d’études
est de renverser la perspective habituelle sur son œuvre et d’analyser
ses pratiques et ses usages de la langue pour en montrer la qualité
littéraire. On s’attachera donc à présenter les facettes de cette
écriture en la plaçant en regard de son histoire personnelle, de
l’histoire de la première guerre et de l’histoire littéraire française
et italienne.
Silvia Fabrizio-Costa : « Formes d'écritures dans certains matériaux manuscrits des Journaux ».
Sylvie Marie Dit Borel : « La guerre et la naissance de l'écriture : pour une biographie d'A.Pézard ».
Marie Hartmann : « La beauté en rempart contre l’horreur », place de
Nous autres à Vauquois dans la littérature française sur la première
guerre mondiale.
Marie-José Tramuta : « Pézard et les légendes de Provence : écriture et réécriture ».
Muriel Gallot : « Corps morcelé et corps glorieux dans les écrits de
guerre d’André Pézard et de Federico de Roberto », étude stylistique
des deux écrivains.
Alberto Valerio Cadioli : « La memoria della Grande guerra nelle pagine dei letterati italiani ».
Mirko Menna : « Giuseppe Antonio Borgese, la Francia e La Grande guerra. »
Laura Oliva : « Lionello Fiumi e André Pézard : un’amicizia tra critica e poesia »
Avec le soutien de la Fondation Arnoldo et Alberto Mondadori qui présentera son approche du travail d’André Pézard.
29 novembre 2014 - PARIS - Le "Journal épistolaire" de Juliette Drouet
Samedi 29 novembre 2014 à 15h, à la Maison des Associations, 181 avenue Daumesnil, 75012 Paris
Organisée par l'Association pour l'autobiographie
(APA), la Matinée du Journal sera consacrée au "Journal épistolaire" de
Juliette Drouet, les 22 000 lettres adressées par elle à Victor Hugo de
1833 à 1883. Présentation par Florence Naugrette, professeur à
l'université de Rouen, coordinatrice de l'édition électronique en cours
(http://www.juliettedrouet.org/lettres/), et lectures par Elizabeth Legros Chapuis. Cette présentation sera suivie d'un hommage à Catherine
Viollet.
5-6 décembre 2014 - PARIS - André Pézard en ses archives
Colloque organisé par Michelle Gally (Université d'Aix-Marseille) et Elsa Marguin-Hamon (Archives Nationales, Paris III).
André Pézard en ses archives
Colloque international
Vendredi 5 décembre, 9h Archives nationales
Hôtel de Rohan. Grande Antichambre
87 rue Vieille du Temple 75003
9h 00 Accueil des participants
9h 30 Ouverture par Françoise Banat-Berger, directrice des Archives nationales
9h 45 Introduction par Michèle Gally et Elsa Marguin-Hamon
10h15 Pézard Grand Témoin, et ses frères d'armes
modérateur : Silvia Fabrizio-Costa (Université de Caen - LASLAR)
10h15 – 10h45 Philippe Lejeune (Université Paris-Nord)
Genèse de Nous autres à Vauquois (1918)
10h45 – 11h15 Marie-Françoise Attard-Maraninchi (Aix Marseille Université – CNRS, UMR TELEMME)
Lire et relire A. Pézard, la méthode Norton Cru
11h15 – 11h45 : Discussion et pause
11h45 – 12h15 Michel Bernard (auteur de Pour Genevoix, Paris, La Table Ronde, 2011).
Rééditer Vauquois
12h15 - 12h45 Gisèle Bienne, (auteure de Paysages de l’insomnie,
Climats 2004 ; Le Cavalier démonté, Ecole des Loisirs, 2006 ; La ferme
de Navarin, Gallimard, 2008)
Grande Guerre, grand silence
12h45 – 13h15 : Discussion
14h30 Pézard, un intellectuel et son temps
modérateur : Isabelle Aristide-Hastir (Archives nationales)
14h30 - 15h Silvia Fabrizio-Costa (Université de Caen-Basse Normandie)
« Tutto Dante ma non solo Dante... » Pour une biographie d'A. Pézard
15h – 15h30 Erik Pesenti Rossi (Université de Mulhouse ; université de Jendouba,Tunisie)
La Grammaire italienne d’André Pézard : une autobiographie intellectuelle ?
15h30 – 16h Tobia Zanon (Università degli Studi di Verona-Université Paris III)
André Pézard sous la pluie de feu de la critique italienne
16h-16h30 : Discussion et pause
16h 30 Présentation de
documents du fonds 691 AP par Isabelle Aristide-Hastir, responsable du
département des Archives privées, et Elsa Marguin-Hamon
Discussion
Lectures de textes et de traductions de Pézard
Samedi 6 décembre 9h, Université Paris III-Sorbonne-Nouvelle
Salle Bourjac
5 rue de la Sorbonne 75005
9h15 Accueil des participants par Christiane Veyrard-Cosme (Professeur à Paris III – directrice du CERAM)
9h30 Ouverture par Mireille Delbraccio (directrice du CAPHES)
9h45 Pézard et Dante
modérateur : Jean-Charles Vegliante (Université Paris III)
9h45– 10h15Johannes Bartuschat ( Universität Zürich )
Les études d'André Pézard sur le "Convivio" de Dante
10h15 – 10h45 Marcello Ciccuto (Université de Pise)
Dans le sillage d'André Pézard sur Dante : les nouvelles frontières de l'interprétation.
10h45 – 11h15 : Discussion
11h15-11h30: pause
11h30 Dans l'atelier de l'érudit
modérateur : Elsa Marguin-Hamon (Archives Nationales)
11h30 – 12h Paola Allegretti (Società Dantesca Italiana)
Pézard et l'art de la glose (et de la correction).
12h - 12h30 Frank La Brasca (Université François Rabelais de Tours - CESR)
Glanes philologiques dans l'étude d'André Pézard La rotta gonna
12h30 – 13h : Discussion
14h30 L'art de traduire
modérateur : Michèle Gally (Université Aix-Marseille)
14h30 - 15h Jean-Charles Vegliante (Université de Paris III – CIRCE/LECEMO)
Pézard, traduire, interpréter, écrire : la perspective poétique
15h – 15h30 Francesca Manzari ( Université Aix-Marseille) :
Traduire Dante, traduire une forme ?
15h30- 16h Vladislava Lukasik (Université de Moscou)
“E se c’è piu d’un varco…”: des Dante russes
16h – 16h30 : Discussion
16h30 - 16h45 : Pause
16h45 Conférence de clôture : Patrick Boucheron (Université Paris I Sorbonne)
« Prends ton plaisir pour guide » : la civilisation italienne d’André Pézard entre langue et histoire.
12-13 décembre 2014 - GENÈVE - Autour de Jean Norton Cru
Autour de Jean Norton Cru
Enjeux contemporains du témoignage en histoire, littérature et didactiques
Colloque international et interdisciplinaire
Université de Genève 12-13 décembre 2014
VENDREDI 12 DECEMBRE L’ŒUVRE DE JEAN NORTON CRU
Matin (Salle M 1170) : Témoins et Du Témoignage
8h15 : Accueil des participants 8h45 : Introduction de Fredéric Rousseau
Genèse de Témoins
Modérateur : Frédéric Rousseau
9h-9h25
: Benjamin GILLES (EHESS) Dix ans de construction critique du
témoignage combattant : d’Albert Schinz (1920) à Jean Norton Cru (1929)
9h25-9h50
: Marie-Françoise ATTARD-MARANINCHI (Université Aix Marseille – CNRS)
Les lettres de guerre de Norton Cru, fondations de Témoins
9h50-10h20 : Discussion
10h20-10h35 : Pause
Réception de Témoins
Modératrice : Charlotte Lacoste
10h35-11h : Philippe LEJEUNE (APA, Association Pour l’Autobiographie) Un trio d’amis, six correspondances : Cru, Cazin, Pézard
11h-11h25
: Aurélia KALISKY (Zentrum für Literatur- und Kulturforschung, Berlin)
War books controversies. L'« affaire » Jean Norton Cru en contexte
européen
11h25-11h55 : Discussion Déjeuner : 12h-14h
Après-midi (Salle U 159) : La méthode Cru La critique du témoignage
Modérateur : Bruno Védrines
14h-14h25
: Charlotte LACOSTE (Université de Lorraine – CREM Praxitexte) La
méthode Cru à l’épreuve. Une étude textométrique du témoignage
combattant
14h25-14h50
: Frédérik DETUE (Université de Poitiers – FoReLL) Jean Norton Cru avec
Georges Perec : témoignage et « vérité de la littérature »
14h50-15h20 : Discussion
15h20-15h35 : Pause
La méthode Cru à l’aune d’autres corpus
Modérateur : Charles Heimberg
15h35-16h
: Edouard GALBY-MARINETTI (Université Montpellier III) Présences du
citoyen dans la guerre : Jean Norton Cru et les carnets de siège de
Paris (1870- 1871)
16h-16h25
: Federico MAZZINI Écouter le « mauvais témoin ». Notes méthodologiques
sur l’écriture de témoignage dans le Trentin, 1914-18
16h25-16h55 : Discussion
SAMEDI 13 DECEMBRE LES HERITAGES DU TRAVAIL DE JEAN NORTON CRU
Matin (Salle MR 030) : Témoignage et enseignement Réflexions sur l’usage du témoignage à l’école
Modérateur : Bruno Védrines
9h-9h25
: Alexandre LAFON (Université de Toulouse – Jean Jaurès) La fabrique du
témoignage combattant à l’école à travers les manuels scolaires
9h25-9h50 : Anne VEZIER et Sylvain DOUSSOT (Université de Nantes – Centre de recherches en éducation de Nantes)
De Norton Cru à la classe, la fonction du témoignage. Passer de l'exemple au cas 9h50-10h20 : Discussion
10h20-10h35 : Pause
Témoins : une réflexion sur les formes scolaires de la transmission
Modérateur : Frédéric Rousseau 10h35-11h : Bruno VEDRINES (Université de Genève – IUFE)
Lire Témoins : réflexion sur la littérature enseignée 11h-11h25 : Charles HEIMBERG (Université de Genève- IUFE)
Fausses nouvelles et bobards, un thème pour l’histoire scolaire 11h25-11h55 : Discussion
12h-14h : Déjeuner
Après-midi (MR 030) : L’héritage de Jean Norton Cru dans la recherche historiographique
Modérateur : Charles Heimberg 14h-14h25 : Rémy CAZALS (Université de Toulouse – Jean Jaurès)
De Témoins (1929) à 500 Témoins de la Grande Guerre (2013) 14h25-14h50 : Laurent DOUZOU (Sciences Po Lyon - LARHRA)
« Une affaire de hiérarchie » : le témoignage, adjuvant ou pivot de la recherche historique ?
14h50-15h15
: Frédéric ROUSSEAU (Université Montpellier III) À la recherche de
situations et de scènes sociales : pour un autre usage des témoignages
15h15- 16h15 : Discussion 16h15- 16h30 : Conclusion de Charles Heimberg.