Cette
rubrique présente des thèses (ou mémoires
de
DEA) en cours, dans les universités francophones, portant sur la
littérature
personnelle et les récits de vie.
Si vous êtes actuellement en thèse dans ce domaine, et que
vous
souhaitiez faire connaître votre projet, envoyez-moi par courrier
électronique
un texte de présentation de 2000 signes maximum (espaces
compris),
avec des mots-clefs (pas plus de dix), en les faisant
précéder
des indications suivantes : nom, adresse (y compris
électronique),
titre provisoire, université et nom du directeur de
thèse,
date de début.
Adresse
: 15 rue de Champagne, Appt.29, 25 000 Besançon,
03.81.51.39.93
Courrier électronique : soumyak@free.fr
Université : Cergy-Pontoise
Directrice : Christiane Chaulet Achour
Travail engagé en 2000/2001
Il
s'agit de questionner à travers une forme
particulière,
le journal personnel, le projet de vie, le parcours, l'identité
respectifs
de quatre femmes, Lucile Desmoulins, Flora Tristan, Isabelle Eberhardt,
Catherine
Pozzi, appartenant à des époques différentes mais
qui
se succèdent. Fin 18ème siècle, 1ère
moitié
du 19ème siècle, début et 1ère
moitié
du 20ème siècle.
Le questionnement concernera ce qui relève de
l'indivualité
(le je, le moi...), lié au collectif. Emiettement,
discontinuité
et rêve d'unité. Paroles singulières dont le
dénominateur
commun est la contestation du réel et le désir d'une
autre
vie.
Lecture des journaux personnels mais aussi des textes qui les
soutiennent
: notes, préfaces, postfaces. Proximité
d'écritures
qu'il n'est pas possible d'ignorer.
Mots-clefs
: écriture journalière, femmes,
degré
d'intimité, contestation, marginalité, voyage,
quête,
histoire, société, découvreur/passeur.
BERTHIAUD,
Emmanuelle
Les femmes enceintes :
vécu et représentations en France (XVIIIe - XIXe
siècle)
Adresse : 16 rue du Simplon 75018 Paris
Courrier électronique :
eberthiaud@free.fr
DEA dirigé par Alain Corbin à Paris
I, soutenu en 2002
Thèse de 3ème cycle
engagée en septembre 2005, dirigée par S. Beauvalet,
Université de Picardie (en lien avec le Centre Roland Mousnier,
Paris IV)
Mon sujet porte sur le vécu et les représentations des femmes enceintes en France du 18ème à la fin du 19ème siècle, période qui se caractérise par une évolution de la famille, du rapport à l’enfant et entre les sexes. Le sujet s’est arrêté sur la femme enceinte car cet état concernait la grande majorité des femmes de l’époque et la grossesse constituait une expérience particulière, assez peu étudiée par les historiens.
Ce travail cherchera à montrer comment la grossesse était vécue par les femmes de l’époque étudiée, en nous plaçant au plus près de leur ressenti. On cherchera également comment la société et l’entourage de la femme enceinte se représentaient cet état. Les sources de l’intime et la correspondance sont ici essentielles pour atteindre ces objets d’étude, mais d’autres sources seront également mobilisées (littéraires, iconographiques, judiciaires, etc.). En outre, ce sujet invite à analyser les évolutions sur la durée et à comparer les différents milieux sociaux afin de voir s’il y a une ou plusieurs façons de vivre la maternité.
Cette recherche concerne en premier lieu l’histoire des représentations et peut contribuer à une histoire des sensibilités, de l’intime et de l’écriture de soi. Une étude sur la femme enceinte concerne plus précisément l’histoire du corps et de l’identité féminine et de son rapport avec les hommes. Le sujet s’intègre également dans l’histoire de la médecine et des sciences, dans l’histoire des populations et de la famille, ainsi que dans l’histoire de la justice et de l’assistance.
Mots clés : Grossesse, maternité, identité féminine, sources de l'intime, autobiographie, correspondance, histoire des représentations, des sensibilités.
BISCHOP, Marie-France
Les écritures de soi
à l’école : places, fonctions
et
enjeux
Adresse
: 12 bd Hyppolite Pinaud, 95880
Enghien-les-Bains
Courrier électronique : mf.bischop@wanadoo.fr
Université : Lille-III
Directeur : Yves Reuter
Travail engagé en 2000. Thèse soutenue le 28 octobre 2004.
Les écritures à la première personne, qui sont de
plus
en plus présentes dans la littérature et dans la
société,
occupent aussi une place non négligeable à l’Ecole. Mais
la
relation qui s’est établie entre les écritures de soi et
l’institution
scolaire n’est pas toujours clairement définie. Cette relation
peut
sembler ambiguë, car si la sollicitation scolaire est l’emploi du
«
je », l’expression véritable du Sujet écrivant est
difficilement
prise en compte. Cette ambiguïté repose sur le
caractère
particulier de ce type d’écritures qui, dans le cadre scolaire,
sont
socialisées, mais qui, par leur définition même,
appartiennent
au domaine de l’intime. L’analyse des textes officiels devrait
permettre
de mettre à jour l’ambivalence de la scolarisation des
écritures
autobiographiques. La question sera alors de savoir dans quelle mesure
l’Ecole
peut accorder une place véritable à ces écritures,
en
tenant compte de leurs particularités. Et au-delà, de
déterminer
si ces écritures ont un rôle à jouer dans le cadre
des
objectifs fondamentaux. Une autre question concerne les
modèles
utilisés pour lire et produire les textes
autobiographiques.
Ces modèles permettent-ils la prise en compte d’une
écriture,
qui sans être uniquement scolaire, ne peut être
considérée comme littéraire ? Permettent-ils
d’utiliser certaines des connaissances
et pratiques extrascolaires des élèves?
Une analyse des situations proposées dans les manuels ou
mises
en place dans les classes ainsi que l’étude d’ouvrages de
littérature
de jeunesse devraient permettre d’analyser les fondements explicites ou
implicites
des modèles scolaires dominants.
L’autobiographie en milieu scolaire - Lecture et écriture des
textes
autobiographiques à l’école - Epoque contemporaine
BOILEAU, Nicolas
Ecriture de
l'énigme de soi : les décalages dans les écritures
autobiographiques de Virginia Woolf, Sylvia Plath et Janet Frame
Adresse :
Boîte 137 appartement 200, 24 boulevard Solférino, 35000
Rennes
courriel : nicolas.boileau@wanadoo.fr
Directeur de thèse : Sophie
Marret
Université: Rennes 2, France
Date de début : novembre 2004
Je me propose d'étudier la particularité de l'écriture autobiographique chez ces trois auteures britannique, américaine et néo-zélandaise, au parcours littéraire similaire (même si la première fut de loin la plus lue) et à l'expérience personnelle étrangement identique (toutes trois ont été tenues pour folles, Plath et Frame ont été (injustement?) internées psychiatriquement. Les critiques s'accordent à mettre en avant les qualités poétiques de ces trois auteures, la force de leur prose étant d'autant plus affirmée qu'elle permet "d'excuser" l'utilisation obsédante de leur vie et de leur intimité. Pourtant, lorsqu'elles s'essaient à l'autobiographie pure, elles manquent leur objet: Frame ne dit plus rien de l'expérience psychiatrique, refuse l'introspection; Plath refuse l'engagement, le fameux pacte ; Woolf forme un projet mais ne le suit pas. Elles jouent à ne rien nous dire, ces femmes, et leur attitude aboutit à un texte savamment distant, impersonnel, comme pour mieux dissimuler ce qu'il faudrait montrer mais qui fait peut-être défaut.
Mots-clés: écritures autobiographiques, monde
anglophone, écriture de femme, 20ème siècle,
psychanalyse
CALADO, Eliana
Autobiographie, mémoire et
histoire : l´identité en Simone de Beauvoir (titre
provisoire)
Adresse : Av. Olinda, 385/101 –
Tambaú – João Pessoa – PB – 58 039 – 120 – Brésil
Courrier électronique : elianacalado@gmail.com
Université : Universidade de
Brasília
Directrice de recherché :
Tereza C. Kirschner
Thèse engagée : mars
2007.
Se présentant comme texte littéraire, les autobiographies
s´avèrent, en même temps, un espace riche pour la
recherche et la compréhension historique. Dans ma thèse,
que je mène dans le cadre du doctorat en Histoire, dans le
PPGHIS de l´Universidade de Brasília, je propose une
analyse, dans une perspective multidisciplinaire, de l´oeuvre
autobiographique de Simone de Beauvoir, à partir de son contexte
historique de création. Je tâche d´y souligner le
processus de création de ses identités personelles, ainsi
que sa relation à la mémoire, tout en tenant compte des
pratiques intellectuelles du XXe siècle.
Mots-clés : Simone de Beauvoir, identité, autobiographie,
histoire, mémoire, pratiques intellectuelles.
CHRISTON,
Gérard
Le récit d'enfance dans la
littérature antillaise
d'expression
française. Mythes et réalités, fiction et
vérité.
Adresse : Porte d'Enfer
, Route de la clinique
, 97160 Le Moule
Courrier électronique: cg971@yahoo.fr
ou cg9712@wanadoo.fr
Université : Antilles Guyane
Directeur : Roger TOUMSON
Début de thèse (Littératures française et
francophone
comparées.) : octobre 2002
Adresse
: Université de Waterloo, Département d'études françaises, 200
University Avenue West, Waterloo, Ontario, N2L 3G1, Canada
Courriel : vdusail@uwaterloo.ca
Université : Université de Toronto, Ontario, Canada
Directrice: Barbara Havercroft
Travail engagé en septembre 2004
Thèse soutenue à Toronto le 24 juin 2010
Ma recherche porte sur l’inscription du trauma dans les récits d’enfance au féminin en France depuis 1980. Mon hypothèse initiale est que, dans beaucoup d’œuvres contemporaines de femmes, conter son enfance c’est rassembler, organiser, témoigner, par le biais de la mémoire, un trauma vécu dès le plus jeune âge. Ce qui devient dominant dans le récit d’enfance féminin auquel nous nous intéressons, ce n’est plus la suite de grandes étapes formant le fil d’une histoire, mais le récit d’une « tranche de vie d’un enfant », pour reprendre le terme de Denise Escarpit, marqué par des souvenirs douloureux restés longtemps secrets et privés.
Dans ma thèse, je me propose d’analyser comment le trauma conditionne l’écriture du souvenir d’enfance en me penchant particulièrement sur les plusieurs procédés narratifs et discursifs mis en place pour revisiter l’événement traumatique (rejet ou écart de la norme autobiographique, métatextualité, travail figuratif, stratégies du doute et de la répétition, temporalité, portraits, descriptions, apport poétique et bien d’autres). Mon corpus rassemble des autobiographies, autofictions et romans autobiographiques d’auteures connues et moins connues (Béatrice de Jurquet, Colette Mainguy, Marguerite Duras, Chloé Delaume, Chantal Chawaf et Marie Nimier). Même s’il est question d’écrivaines d’horizons divers, toutes ont un point en commun : elles content le récit d’une enfance meurtrie par un terrible trauma (inceste, carence affective et maltraitance, perte accidentelle d’un ou des parents). Ma thèse sera composée d’un chapitre théorique et de chapitres analytiques qui rassembleront chacun deux textes portant sur un même trauma.
GASPARINI, Philippe
Est-il je ? Pragmatique du roman
autobiographique et/ou de
l'autofiction
Adresse
: Leyronnat, 26400 Crest, 04.75.76.79.61
Courrier électronique : gasparini_philippe@hotmail.com
Université : Paris-XII Val de Marne
Directeur : Francis Claudon
Travail engagé à l'automne 1996. La soutenance a eu
lieu
le 30 novembre 2001. Ce travail
de thèse a abouti à un livre, publié en
février 2004 aux éditions du Seuil, dans la collection
"Poétique" : Est-il je ? Roman autobiographique et
autofiction.
Ma
recherche porte sur les récits qui prétendent
à
une double caractérisation générique, roman et
autobiographie.
Ces textes se distinguent par un double affichage
générique
de traits propres aux deux genres. Ils semblent inviter le lecteur
à
suivre un itinéraire sémiotique complexe au terme duquel
il
pourra évaluer et goûter leur relation ambigüe au
réel.
Six classes d'indications règlent ce jeu générique
:
- les procédés d'identification onomastique et
biographique
du héros à l'auteur ;
- les informations données par le paratexte (titre,
prière
d'insérer, préface, autres oeuvres, apparat critique,
commentaires,
etc.)
- les messages internes de nature intertextuelle et
métadiscursive
;
- les modalités d'énonciation (qui parle ?, à qui
?,
de qui ?) ;
- les structures temporelles : r étrospection,
journal, problématique de la mémoire...
;
- un pathos destiné à convaincre de la
sincérité
de l'énonciation : médiocrité, dépression,
aveux,
plaidoyer, dénonciation, héroïsation.
Cette approche doit beaucoup aux travaux de Gérard Genette, en
ce
qui concerne l'analyse du récit et du paratexte, et de Philippe
Lejeune
en ce qui concerne la spécificité du discours
autobiographique.
Elle vise en définitive à proposer une méthode
pour
l'étude pragmatique des textes qui se donnent à lire sur
cette
limite entre fiction et référence.
Mots-clés
: roman autobiographique, autofiction,
ambiguïté,
réception, indices, référentialité,
fictionnalisation, identité, procédés,
sincérité.
Adresse : 82 boulevard
Ornano, 75018 Paris
Courrier électronique : rana_gharbieh@hotmail.com
Université :
Paris IV Sorbonne
Directrice de recherche : Henriette LEVILLAIN
Travail de thèse engagé en octobre 2007
Corpus
Le passage du journal posthume au journal anthume au début du XXe siècle révolutionne la conception du genre. La publication remet en question la caractéristique principale du genre qui s’est établie avec le romantisme : l’intimité. Comment réconcilier une écriture intime et un texte en vue de publication ? Parmi le vaste éventail de journaux du XXe siècle, nous avons choisi ceux de Jean Cocteau. Le poète tient huit journaux de 1928 jusqu’à sa mort en 1963 : Opium. Journal de désintoxication, Tour du monde en 80 jours, Journal 1942-1945, La Belle et la Bête. Journal d’un film, La Difficulté d’être, Maalesh. Journal d’une tournée de théâtre, Journal d’un inconnu et Le Passé défini.
Problématique
Comment Cocteau résout-il le problème d’intimité au sein de ses journaux qui connaissent une publication anthume ou posthume prévue ? La question de l’intimité dans le journal est intrinsèquement liée à celle de la publication et à celle de la présence du lecteur. Tout le travail diaire de Cocteau consiste à faire revivre son moi intime à l’intérieur de la personne du lecteur. C’est à travers le regard du lecteur, qui s’oppose à celui du critique contemporain au poète, que Cocteau aspire à immortaliser son moi intérieur.
Quelle conception du journal Cocteau développe-t-il ? Quelles sont les caractéristiques qu’il retient ou met en place ? Les transgressions génériques ainsi que le changement de codes d’un journal à l’autre mettent en place une conception problématique du genre. Comment Cocteau, à travers huit journaux qui se contredisent et qui traversent la totalité de son activité artistique, arrive-t-il à définir son livre idéal ? Comment la conception du journal reflète-t-elle sa conception de la création ?
Mots-clés : Journal
intime d’écrivain, genre, pratique, publication,
intimité, lecteur, identité
Adresse
: 99 bis Quai Galliéni, 94500 Champigny-sur-Marne,
01.41.77.99.15
Courrier électronique : nilshollendieck@yahoo.fr
Université : Université de la Sarre et
Université
Paris-X Nanterre
Directeurs : Jeanne Bem (Sarre) et Monique Gosselin (Nanterre)
Travail engagé en 1998. Soutenance prévue en octobre
2002.
De
nombreux auteurs, connus ou non, ont publié à la
fin
de notre siècle leur autobiographie de la Deuxième Guerre
Mondiale.
Dans ma thèse, j'analyserai les autobiographies de ceux
nés
entre 1925 et 1942 qui ont vécu la guerre en tant qu'enfant et /
ou
adolescent. J'ai pu localiser plus de 150 ouvrages pour le moment.
Il me semble important de dégager dans un premier temps les
caractéristiques
de cet ensemble de textes.
Mon étude thématique portera d'une part sur l'analyse de
la
mécanique du souvenir et de l'oubli. D'autre
part, j'étudierai comment les auteurs perçoivent la
guerre
et quelles conséquences celle-ci a eues sur leur
enfance et leur adolescence, particulièrement leur relation avec
leur
parent. Je transcrirai ensuite l'image de l'"ennemi" ou des "ennemis".
Un
dernier chapitre sera consacré aux raisons qui ont mené
ces
auteurs à écrire et à publier leur autobiographie.
Mots-clefs
: récits personnels français,
Guerre Mondiale
(1939-1945), enfance, adolescence.
Adresse
: jeannell@clipper.ens.fr
Université : Université Paris IV-Sorbonne
Directeur : M. Antoine Compagnon
Date de début de thèse : septembre 1999.
La soutenance a eu lieu le 13 décembre 2003. Ce travail de
thèse a abouti à la publication d'un premier livre,
Malraux, mémoire, métamorphose, Gallimard, 2006.
La
définition que donne le Furetière du genre des
Mémoires
: livres « écrits par ceux qui ont eu part aux affaires ou
qui
en ont été témoins oculaires, ou qui contiennent
leur
vie ou leurs principales actions » nous servira dans un premier
temps
de référence. Ce travail visera à mettre en
évidence
la spécificité du genre des mémoires qui, à
notre
époque, semble avoir été rendu caduc par le
très
large développement autonome de ses deux composantes majeures,
l’autobiographie
et l’histoire.
Contrairement à ce que pourrait laisser croire l’éclipse
qui
semble toucher ce genre, les Mémoires sont l’objet d’une triple
évolution
: un retour, un renouvellement et un renouveau. En effet, nous verrons
que
même si elle a quelque peu diminué au cours de la
première
moitié du siècle, la production contemporaine de
mémoires
a, à l’inverse, considérablement augmenté à
partir
des années 70. Ce retour s’est accompagné d’un
très
important renouvellement des formes et des thèmes du genre, sous
l’influence
notamment des récits personnels et des sciences sociales. Les
deux éléments qui viennent d’être
évoqués constituent
selon nous un faisceau de circonstances favorables au troisième
et
dernier élément, qui sera le point central de notre
recherche
: le genre des mémoires a été, en tant que
récit
historique, l’objet d’un véritable renouveau. Conjointement aux
diverses
formes de démocratisation dont il a été l’objet,
les mémoires ont, en effet, bénéficié,
après
la seconde guerre mondiale, des conditions favorables à la
renaissance
d’une véritable écriture de l’histoire. Ce récit
historique
écrit à la première personne est venu occuper une
place
laissée vacante, dans un siècle qui, paradoxalement,
apparaît
comme l’un des plus riches en bouleversements historiques, mais qui
semblait
jusqu’alors ne connaître comme genre littéraire historique
que
la transposition romanesque seule.
Mots clés : mémoires, mémoire, autobiographie, témoignage, histoire et littérature, littérature non-fictionnelle, général de Gaulle, Simone de Beauvoir, André Malraux, Victor Serge.
Adresse
: 4, rue de l'Ile, 78290 Croissy sur Seine, 01.30.15.09.81
Courrier électronique : fatiha.kadabenabdall@free.fr
Université : Cergy-Pontoise
Directeur : Bernard Mouralis
Travail engagé en janvier 1999.
Mon
travail de recherche vise à comprendre le montage
réalisé
par Claude Mauriac, à partir de son journal intime, montage
selon
lequel il a organisé Le Temps immobile, et notamment, les trois
premiers
tomes : Le Temps immobile, Les Espaces imaginaires , Et
comme l’espérance est violente.
Cette étude est fondée sur l’analyse du traitement du
temps,
sur la recherche du sens de l’articulation des différents
aspects
de l’histoire.
Mots
clés : journal intime, autobiographie, montage,
engagement,
guerre, histoire, temps.
KEREBEL, Anne
Le journal à l'âge du
world wide web
Courrier électronique : akerebel@hotmail.com
Université : cotutelle entre l’EPHE (Paris) et
le collège doctoral de l’Université de Mannheim
(Allemagne)
Direction : Jacques
Le Rider (EPHE) et Christa Karpenstein-Essbach (Université de
Mannheim)
Travail
commencé en octobre 2005
L’aube du XXIe siècle est synonyme de publication généralisée de l’intime. Ainsi, les diaristes en ligne, qui publient leur journal intime sur Internet, n’hésitent pas à s’épancher, se dévoiler devant le monde entier, ordinateur, écran et clavier ayant toutefois remplacé les traditionnels papier et plume. L’engouement pour les journaux en ligne est tel que l’on peut tout à fait parler de phénomène de société. Pourtant, ce foisonnement des journaux intimes sur le net paraît a priori paradoxal tant le web semble former un espace peu propice à l’épanouissement du journal intime: « l’instantané à la place du différé », « la communication à la place de la retenue » (Lejeune, 2000: p. 39), l’exhibition à la place de l’intimité. Manifestement, ce nouveau support de l’écriture intime rend nécessaire une redéfinition du genre du « journal ».
Ce travail, ancré dans une perspective comparative
entre journaux intimes en ligne de langue française et
allemande, vise à cerner au plus près ce
phénomène inédit d’une publication intime «
in time ». Pour ce faire, une comparaison entre journaux intimes
classiques et journaux en ligne, interrogeant les continuités et
les points de rupture, s’avère absolument incontournable. Par
ailleurs, le journal en ligne, constitue un objet d’étude
privilégié à un autre titre : à la
charnière de l’intime et du public, il est à même
de saisir les variations, les fluctuations, l’ambiguïté
d’une frontière qui au cours de l’histoire n’a cessé de
se déplacer. Les notions d’intimité exposée, voire
« surexposée », d’extime, d’« entre-deux
», représentent autant de lignes de force pour
appréhender cette forme moderne de l’intime.
Mots-clés : journal intime, Internet, blogs, intime et intimité, publication, extime et extimité, destination, «entre-deux».
Adresse
: 36 rue de Picpus, les Peupliers appart 2, 75012 Paris,
tél.
: 01 43 40 12 52, mobile 06 64 36 93 58.
Courrier électronique : line.legrand@wanadoo.fr
Université : Paris-4 Sorbonne, Centre de recherche sur les
correspondances,
mémoires et journaux intimes.
Thèse de doctorat d'Université sous la direction
d'André
Guyaux, soutenue le 26 juin 2003
La thèse établit un catalogue des autobiographies de personnes handicapées physiques et sensorielles écrites par des auteurs français au 20e siècle. Ces ouvrages sont analysés en tant que vecteurs d’informations pour connaître le quotidien de personnes handicapées, tenter d’appréhender leur vécu, d’évaluer leur ressenti face à ce vécu et à leur situation actuelle. Toutes ces données permettent de proposer une grille d’appréciation de la qualité de vie pour la personne handicapée, ou du moins des critères qui, pour elle, sont indispensables à un certain bien-être, de l’adapter selon le handicap, selon le lieu d’existence institutionnel ou personnel, selon la densité de l’entourage familial, professionnel.... Il s’agit aussi de connaître l’impact de ces textes sur les lecteurs valides et handicapés ; de s’interroger sur le rôle de l’écriture comme moyen « thérapeutique » de faire face à une situation de déficience. Il est important de généraliser le discours en posant les questions suivantes : un individu valide peut-il se reconnaître dans une autobiographie de personne handicapée ? A quoi peut lui servir cette expérience de lecture ?
LEMALE, Sébastien
Enjeux psychiques de l'auto-mise
en scène : Christian Boltanski, Annette Messager, David B.
Adresse : 11 rue du Poirier rond,
45000 Orléans
Téléphone : 02 38 77 04 02
Courrier électronique : bethuel.lemale@free.fr
Université : Paris-III Sorbonne Nouvelle
Direction : Murielle Gagnebin
Début : septembre 2001
Soutenance : le 23 juin 2007
En art, l’autobiographie et l’auto-mise en scène
prolifèrent après le Body-art, développant des
fantasmes « d’auto-engendrement » et un travail
d’esquive de deuil, pour J.-F. Chiantaretto.
Christian Boltanski prétend rejouer les
évènements de son enfance, sa « petite
mémoire », pourtant son œuvre manie mensonge, jeu et
mélange mais évite la perversion. Malgré
l’accumulation, le vide n’est jamais loin. L’auteur se remplit pour
combler une béance psychique. Un système
pré-introjectif, proche d’une construction en faux-self,
caractérisée par des indifférenciations non
sadiques et l’identification adhésive.
Annette Messager s’est mise en scène de manière
stéréotypée, le Je étant peu
incarné. Depuis, elle parle perpétuellement d’elle dans
ses entretiens, mais le mensonge plane. Son œuvre développe
violence et sadisme sur des artefacts. Le spectateur peut se sentir
manipulé, mais on peut avancer qu’il ne s’agirait que d’une
perversion de transition.
David B. est un dessinateur de bandes dessinées
autobiographiques, décrivant l’épilepsie de son
frère et ses désastreuses conséquences sur
l’équilibre psychique familial. Par son style, cette
épilepsie peut être considérée comme
résultant d’une pathologie collective, où il jouerait le
rôle de « figurant
prédestiné » (P. Racamier). Le travail de
David B. est plus cathartique qu’auto-analytique.
L’analyse montre bien un commun fantasme d’auto-engendrement propre
à l’autobiographie, mais aussi une évolution,
peut-être grâce à l’art, vers plus
d’authenticité.
Mots clés : autobiographie, art
contemporain, auto-mise en scène, psychanalyse, bande
dessinée, figurant prédestiné, perversion, autisme
mots
clés : journaux personnels, France, guerre, 1939-1945,
histoire,
représentations, mentalités, culture,
société.
Courrier électronique: krystallia.makatou@gmail.com
Université d’Egée, Grèce
Directrice: Alexandra
Zervou
Travail soutenu en 2006, mémoire de DEA
Dans la
première partie sont étudiés
les caractéristiques du journal personnel, le pacte autobiographique et la place du journal dans les littératures européennes. Ensuite, la place du journal personnel dans la culture neohellénique est étudiée, c’est-à-dire dès la formation de l’écriture autobiographique dans l’Antiquité jusqu’à aujourd'hui. Il s’agit d’un essai pour établir
un “catalogue” préliminaire des journaux personnels trouvés et consultés depuis le 17ème siècle jusqu’à aujourd'hui dans les bibliothèques publiques en Grèce.
Dans la
deuxième partie, ce travail examine l’histoire des journaux d’enfants et
d’adolescents publiés. On y trouve également les résultats d’une enquête par
questionnaire sur la pratique du journal par des
élèves de lycée et de collège.
Finalement, trois
journaux inédits d’adolescentes contemporaines sont présentés.
Ce mémoire
est conservé à la bibliothèque universitaire de l’île de Rhodes.
MANOLIU, Elena
En marge/au cœur du journal
intime : Ionesco et Cioran
Adresse : str.
Bicaz, nr. 136, sc. A, ap. 9, 60343, Roumanie
manoliu_elena@yahoo.com
Université
« Al. I. Cuza » de Iaşi et Université de
Pau et des Pays de l’Adour (cotutelle)
Directeurs de thèse : Alexandru Călinescu et Michel Braud
Travail engagé en octobre 2007
J’envisage d’étudier les deux auteurs en tant que diaristes, à partir du corpus suivant : Journal en miettes, Présent passé, passé présent, La Quête intermittente de Ionesco et les Cahiers (1957-1972) de Cioran.
Mon hypothèse est que ces
textes se trouvent à la frontière entre le journal intime
et autre chose (autobiographie, journal de création, etc.), un
autre chose qui est à préciser et à analyser.
J’étudierai donc la manière dont ces textes se situent
par rapport à la poétique du journal personnel, en
analysant les « conformismes » et les
transgressions. Après une étude théorique de la
catégorie de l’intime, je m’intéresserai aux
thèmes de l’intime, pour voir ensuite, par une analyse
stylistique à base énonciative, s’il y a/quelle est la
différence entre, pour ainsi dire, le contenu et l’expression de
l’intime. Mon but est de voir de quelle façon sont
exprimés les thèmes de l’intime, et inversement, si les
choses qui d’habitude n’entrent pas nécessairement dans cette
sphère sont exprimées d’une façon
« intime » (ces textes, se situent-ils au cœur ou
plutôt en marge de l’intime ?). Après avoir
analysé le mélange transgressif de genres, je me propose
de déceler ce qui a poussé ces auteurs à
« détourner » le genre diaristique, leur
projet d’écriture (méthode biographique, histoire
littéraire, métatexte, analyse du destinataire textuel).
Enfin, une « radiographie » des textes
inspirée par la critique génétique, me permettra
d’éclaircir la disposition des fragments
hétérogènes qui composent ces journaux et la
manière dont l’intime s’infiltre dans cette structure.
Mots-clés : poétique du journal, intime, transgression du genre
MICHINEAU, Stéphanie
L’autofiction dans l’œuvre de
Colette
Adresse
: 64 rue Pierre Brossolette, 85000 La Roche-sur-Yon, 06 73 42 20
06
Courrier électronique : michineau_stephanie@yahoo.fr
Université : Le Mans
Directrice : Michèle Raclot
Travail engagé en 2000/2001, soutenu le 22 juin 2007
La thèse est consultable sur le site suivant :
http://cyberdoc.univ-lemans.fr/theses/2007/2007LEMA3001.pdf
voir aussi :
http://stephanie_michineau.publibook.com
Je
me propose dans ma thèse d’étudier de quelle
manière
la notion d’ « autofiction » est représentée
dans
l’œuvre de Colette. Ce qui me permettra de pousser plus avant ma
réflexion
sur ce concept émergent d’autofiction qui est loin de faire
l’unanimité chez les universitaires.
Je suis partie d’un constat : l’œuvre de Colette semble avoir toujours
entretenue
des rapports ambigus avec la réalité. Alors que
l’écrivain
s’est largement inspiré de sa vie réelle dans ses
fictions,
l’année 1922 avec la parution de La Maison de Claudine
fait émerger un certain nombre de textes
extrêmement
novateurs pour l’époque, textes « indécidables
»
selon l’expression de Jacques Lecarme, aux confins de l’autobiographie
et
de la fiction que Serge Doubrovsky désignera bien des
années plus tard en 1977 par le néologisme «
autofiction ». André
Billy remarquait d’ailleurs à la sortie de La Naissance du
Jour en 1928 : « Colette bute sur quelque chose
d’extrêmement nouveau
et hardi […] c’est que l’héroïne du roman n’est autre que
l’auteur ».
Alors que le livre s’ouvre sur une méditation de l’auteur au fil
du
temps qui passe, le 4ème chapitre surprend le lecteur quand il
met
soudainement en scène deux personnages de pure fiction. Le sujet
du
roman semble débuter ici : Hélène est amoureuse de
Vial
qui est épris de … Colette. Dans ces conditions, de quelle
Colette
s’agit-il ? Elle-même entretient l’ambiguïté
lorsqu’elle
écrit à André Billy :
« Vous avez flairé que dans ce roman, le roman n’existait
pas
».
Pourtant, à côté de cela, elle s’est toujours
refusée
à contracter un pacte autobiographique selon la
définition
de Philippe Lejeune. Même dans Sido qui semble à
bien
des égards le livre le plus autobiographique de son œuvre,
le
pacte est implicite, « par le relais que les parents constituent
au
niveau de l’identité », constate Gérard
Pélissier.
Ce qui m’a amenée à me demander si cette
préférence
pour le roman (libérant l’inconscient et par
là-même
les richesses de notre moi profond) ne s’expliquerait pas par sa
quête
et son besoin d’affirmer son identité à une époque
où
la condition de la femme est mal assurée. L’autofiction lui
permettrait
donc de se « construire » voire même de se «
reconstruire
» selon Michel Castillo (en participant à
l’élaboration
de sa légende) sans que l’on puisse l’accuser de mensonge !
Mots-clés : autofiction, autobiographie, pacte, roman, fiction, mensonge, ambiguïté, indécidable, identité, femmes.
Mots-clés : identité, altérité, mémoire, histoire, vie.
PAGE-JONES, Kimberley
Énergie et
mélancolie : les entrelacs de l’écriture dans les Carnets de Coleridge
Adresse
: 6, impasse Roch Gwen, 29460 DAOULAS
Courrier électronique : pagejonesk@yahoo.com
Université : Paris 3 -Sorbonne Nouvelle.
Directeur : Marc Porée
Inscription en thèse :
octobre 2005.
Durant toute sa vie, Samuel Taylor Coleridge, poète et philosophe, a consigné ses pensées et ses sentiments, ses idées naissantes dans des "Notebooks". Ces carnets sont en un sens la transcription fidèle de l’évolution de sa pensée, dans toute sa confusion et sa complexité. Ces fragments poétiques, ces bribes de pensées, regroupés dans cinq volumes, offrent une spontanéité d’écriture et une sincérité que l’on ne retrouve peut-être pas ailleurs dans son oeuvre. Dans les carnets s’opère un repli introspectif du regard qui creuse la distanciation du réel et révèle un monde insondable, surnaturel. De nombreux fragments des carnets témoignent de l’étrangeté d’une « pensée hallucinée » qui s’empare de la conscience du sujet et le livre à la puissance d’un univers pulsionnel qu’il ne maîtrise pas.
Je souhaiterais envisager l’étude des fragments des
carnets de Coleridge - écriture intime au plus
près des mouvements de sa pensée – sous un angle qui
prend en compte la dimension transgressive de la pensée et de
l’écriture, les situations de seuil, en posant
l’hypothèse de l’existence d’une instance de l’imagination et
d’un langage qui modifient les rapports entre le désir et le
monde, fissurent le réel et impliquent le surgissement de
l’étrange au cœur de l’écriture intime. Il serait alors
possible de proposer une lecture des carnets qui s’attache aux rouages
de la pensée coleridgienne tournée à la fois vers
le nocturne et le solaire, qui s’attache à ce rythme
brisé, à ces affects qui bloquent une écriture de
l’élaboration tendant vers l’œuvre ultime, totalisante.
Mots clés : Écriture
intime, poétique du fragment, rythme, pulsation,
mélancolie, fancy, acédie, rêves, cauchemars,
hallucination.
Mots-clés : histoire des mentalités, représentations sociales, opinion française, Vichy, autobiographie et histoire, intellectuels….
Adresse
: Les Poiriers, 86400 Saint-Saviol, 05.49.97.10.82
Courrier électronique : Stephane.Roche@tele2.fr
Université : Toulouse-le-Mirail
Directeur : Pierre Glaudes
Inscription en novembre 1997 - Thèse soutenue en novembre
2002.
Elle est disponible depuis mars 2004 dans la collection «
Thèse
à la carte », A.N.R.T., Lille, 684 p. (http://www.anrtheses.com.fr/
)
Résumé de la thèse :
Par l’étude des quatre volumes du Journal de Charles
Juliet
(1957-1964, 1965-1968, 1968-1981, 1982-1988), ce travail de recherche
vise
à poser les bases d’une poétique du « journal
intime
» comme genre littéraire. Une première partie situe
le
texte dans l’Histoire de la pratique et le place en perspective des
productions
contemporaines. Elle donne lieu à une réflexion sur la
notion
d’ « intime » en tant que catégorie
esthétique.
La partie suivante fait un « Essai de rythmanalyse »,
inspiré
de la critique génétique, fondé sur des comptages
quantitatifs
(nombre d’entrées, de notes, de lignes sur le nombre
d’années
et de pages) résultant en diagrammes et tableaux statistiques.
Cette
méthode permet de faire apparaître le mouvement d’ensemble
de
l’écriture prise dans le maillage des thèmes et les
variations
de fréquence de l’activité. La troisième partie
concerne
les fonctions dévolues chez Charles Juliet à son Journal.
Cette
analyse, suivie sur l’axe de la chronologie, s’appuie sur une
interprétation
de l’imaginaire du scripteur, observé dans ses choix
énonciatifs
et stylistiques. L’effort de connaissance de soi y apparaît
indissociable
de la possibilité de création, et fonde l’éthique
qui
doit lui être attachée. C’est là suivre la
progressive métamorphose d’un écrivant en
écrivain, à travers l’évolution d’un texte d’abord
caractérisé par une fragmentation extrême.
Mots-clés : journal intime / poétique /
auto-genèse
/ pulsion d’écrire / rythmanalyse / fragment /
narrativité
/ réflexivité.
ROSEAU, Katherine
S’écrire soi-même dans Paris occupé: la
construction des identités et les fonctions de la mémoire individuelle
et collective dans des journaux personnels
Adresse : 640 Oval Drive, West Lafayette, Indiana 47907, USA
Courriel : katie.roseau@gmail.com
Université : Purdue University
Directrice : Paula Leverage
Travail engagé en 2015
Cette thèse propose d’étudier des journaux personnels écrits à Paris
entre 1940 et 1944 afin d’explorer les enjeux identitaires et les rôles
de la mémoire dans la construction de soi à travers l’écriture des
journaux. Comment les diaristes se sont-ils identifiés lorsque Paris
était sous la « botte » allemande ? En puisant dans des théories en
sociologie, psychologie et sciences cognitives – ainsi que dans le
travail sur le genre du journal personnel – cette étude explore : 1) la
difficulté de définir le genre, et le journal en tant que « lieu
» pour la construction de l’identité et les particularités de
cette construction dans le contexte de l’Occupation ; 2) la mémoire
individuelle et l’attachement au lieu (théorie d’identité de lieu) et
leurs manifestations dans les journaux de Parisiens juifs ; 3) la
perspective du journal comme genre « féminin », et l’identité des
femmes qui étaient séparées de leurs maris, privées de nouvelles, et
qui ont écrit de manière hyper-répétitive ; 4) le rôle de la mémoire
collective dans les journaux de Parisiens lors de l’exode de 1940 et
l’insurrection de 1944. Je m’intéresse surtout à des diaristes «
anonymes » et pendant mon séjour en France en 2015-16, j’ai fait des
recherches aux Archives nationales, au Mémorial de la Shoah et à
l’Association pour l’autobiographie. N’hésitez pas à me contacter si
vous possédez ou si vous connaissez l’existence d’un journal personnel
de l’époque qui n’a jamais été publié ou étudié.
Mots-clés: journaux personnels, identité, mémoire, Occupation allemande, Seconde Guerre mondiale, Paris
Adresse
: 8 rue de l'Église, 54150 Mairy, 03.82.21.27.94
Université : Université de Bourgogne, Dijon.
Soutenance le 29
mai 2006 à l'Université de Dijon.
La
problèmatique (suivre les transformations que subit le
texte,
du manuscrit vers l'imprimé) a pour but de définir
l'"effet
de journal" suggéré par Philippe Lejeune dans Les
Brouillons
de soi, qui préconise une approche génétique
du
journal.
Corpus : journaux de jeunes filles du XIXe siècle,
principalement
le Journal d'Amélie, journal manuscrit publié
sous le
titre : Journal d'une jeune fille mal dans son siècle
1840-1859 d'Amélie Weiler, texte établi par Nicolas
Stoskopf, préface
de Philippe Lejeune, Strasbourg, La Nuée bleue, 1994. Je suis
à
la recherche d'autres textes offrant cette même
possibilité
d'une étude comparative entre version manuscrite et version
éditée.
Trois axes de recherche :
Premier axe : la venue au manuscrit. L'analyse interne est
orientée
vers une analyse du rythme de l'écriture. Chaque entrée
serait
en quelque sorte "l'avant-texte" de la suivante. L'étude
quantitative
(nombre de lignes écrites) et rhétorique (croisement de
différents
thèmes) doit permettre de préciser la forme du journal.
Deux
années, 1842 et 1859 ont été choisies pour des
sondages
qui permettront de déterminer l'évolution de
l'écriture
de la diariste.
Deuxième axe : la comparaison du journal publié à
son
référent manuscrit doit permettre de découvrir la
"matière
première" du journal, à laquelle fait allusion
l'éditeur
scientifique du Journal d'Amélie.
Troisième axe : une typologie sera établie dans le but de
définir
comment ont été et sont édités les journaux
féminins
du XIXe siècle pour les rendre accessibles au lecteur.
Mots-clés : âme/esprit, "effet de journal", génétique, implicite, jeune fille XIXe siècle, publiction, rythme.
Adresse électronique : bruno.tolaini@ehess.fr
EHESS
Direction Jean Boutier
Inscription en thèse : 14 décembre 2012
Résumé :
Suscitant un intérêt marqué de la part des chercheurs depuis la fin des
années 1970, les Mémoires ont souvent fait l’objet de monographies ou
d’études s’intéressant aux principales caractéristiques du genre. Peu
de travaux se sont penchés sur l’un des traits les plus marquants de
ces écrits du for privé : la mise en valeur de l’auteur à travers ses
mots. La multiplication de ces œuvres au XVIe siècle s’inscrit dans une
démarche nouvelle et le récit, s’il n’en demeure pas moins une
succession d’événements propres à servir la grande Histoire, devient
souvent une apologie de soi et une égophanie, comme l’a écrit Yves
Coirault de Saint-Simon. La thèse de doctorat que je me propose
d’entreprendre devra analyser la mise en valeur de soi dans les
Mémoires de la fin du XVIe et du début du XVIIe siècle. Il s’agira
notamment de mettre en lumière tous les moyens, mécanismes et autres
subterfuges utilisés par les mémorialistes afin de s’exposer sous leur
meilleur jour et de se glorifier eux-mêmes. A travers les récits de
leur carrière, de leur place dans la société, de leur opposition au
pouvoir, mais également à travers le destinataire, désigné ou non, ces
œuvres devraient pouvoir nous éclairer quant à la place que se sont
octroyés ces auteurs dans des textes qui détenaient, selon eux, la
seule vérité. Ces écrits pourront également être analysés à la lumière
d’autres sources, notamment des journaux, des livres de raison ou de la
correspondance, mais également à l’aide de Mémoires étrangers, afin de
mieux cerner les intentions des mémorialistes.
Mots-clé : Mémoires, apologie, mise en valeur, guerres de religion, XVIe siècle.